Depuis plusieurs heurs, les habitants de Conakry font face à une situation qui s’apparente à un début de crise : une pénurie de carburant qui a frappé les stations-service de la capitale. En effet, de nombreuses stations ont dû fermer leurs portes en raison du manque de produit, plongeant ainsi les usagers de la route dans une galère indescriptible. Les rares stations encore ouvertes sont envahies par une foule de conducteurs en quête de carburant, entraînant des files d’attente interminables et des tensions visibles.
À Gbessia, Ousmane Camara, chauffeur de taxi, témoigne de la situation difficile : « Cela fait trois heures que je n’ai pas pu trouver de carburant pour travailler. Ma clientèle a chuté et, pire encore, je ne sais même pas quand la situation va s’améliorer. C’est un vrai casse-tête. ».
Dans le quartier de la Tannerie, Mohamed Traoré, propriétaire de moto-taxi, a également exprimé son désarroi. « Je suis allé dans quatre stations ce matin, et aucune n’avait de carburant. J’ai dû faire le tour de la ville pour espérer en trouver, mais en vain. Cela impacte vraiment ma journée de travail. Nous, les conducteurs, nous sommes les premières victimes de cette pénurie. ».
Pour Mohamed, cette situation ne fait qu’aggraver les difficultés économiques qu’il rencontre déjà dans son métier.
À Bonfi, dans la commune de Matam, Mamadou Samba Diallo, un autre chauffeur, dénonce un manque de communication de la part des autorités. « Nous n’avons aucune information sur la durée de cette pénurie. Que fait la Société nationale des pétroles ? Pourquoi aucune annonce officielle n’a été faite ? Nous sommes dans l’incertitude totale. »
Jusqu’au moment où nous publions cet article, la Société nationale des pétroles ( SONAP), n’a pas encore communiqué sur les raisons de cette pénurie ni sur la durée de la crise. L’absence d’information officielle laisse place à de nombreuses spéculations, tandis que les conducteurs, passagers et entreprises continuent de souffrir.
A suivre…
Fodé Camara pour avenirguinee.org