Se disant consciente de la difficulté séparatiste entre les parents et leurs enfants, Madame Yarie Camara, présidente d’un orphelinat en Guinée ‘’la voix des sans voix’’, après le décès de son époux, a décidé de continuer leur projet qui est d’élever les enfants orphelins et ceux démunis. Plusieurs années après, en raison de la cherté de la vie, elle crie à l’aide des bonnes volontés.
Rencontrée jeudi par une équipe d’avenirguinee.net à Hamdallaye Pharmacie, où se situe l’orphelinat « La Voix des Sans Voix », Madame Yarie Camara, la mère des orphelins, s’est confiée à nous.
Dans un long entretien qu’elle nous a accordé, cette dame, malgré sa maladie et ses problèmes de vue a, tout d’abord, rappelé comment elle a pris l’initiative de gérer un orphelinat.
« Ouvrir cet orphelinat en Guinée, c’était l’initiative de mon mari (Paix à son âme). On a commencé depuis qu’on était en Sierra-Leone avant de rentrer en Guinée. Après son décès, j’ai pris le courage de continuer ce qu’il a commencé parce que je sais ce qu’endurent les orphelins pour avoir moi-même été élevé par d’autres personnes au-delà de mes parents. J’ai commencé entre 2009-2010, et en 2011 j’ai eu l’agrément. J’ai commencé à élever les enfants à partir de là jusqu’à maintenant », a-t-elle fait.
Nous étions à Hafia et nous occupions 4 chambres avec toutes les difficultés de vie qu’il y avait. Et, c’est une fondation qui a décidé de nous amener ici, et le loyer coûte 6.000.000 GNF par mois.
Pas de moyens, que du courage, elle explique comment survivent les enfants de son orphelinat.
« C’est Dieu et les personnes de bonne volonté qui nous aident à nourrir ces enfants. Il y en a de l’étranger et quelques responsables des sociétés qui nous assistent aussi.
Nous étions à Hafia et nous occupions 4 chambres avec toutes les difficultés de vie qu’il y avait. Et, c’est une fondation qui a décidé de nous amener ici, et le loyer coûte 6.000.000 GNF par mois. La fondation a payé 6 mois d’avance et il nous reste pratiquement 2 mois de consommation. Cela fini le mois d’avril. Et, aujourd’hui, j’ai du mal à dormir parce que je ne sais pas comment on va pouvoir s’en sortir pour régler le prix du loyer.
Je suis aussi souffrante, j’ai des problèmes de vision depuis presque 7 ans et bien d’autres maladies. Je reçois des soins mais jusque-là sans suite. Ce sont les bonnes volontés qui nous aident pour la scolarité des enfants et aussi leur nourriture ».
Malgré ces différents gestes faits par moment pour sa maison, les enfants et cette brave femme ont aujourd’hui un souci majeur, celui de pouvoir avancer le paiement du loyer du bâtiment de 5 chambres salon qu’ils occupent. Cette inquiétude coupe le sommeil à la vieille dame qui demande de l’aide.
Au mois d’avril, si l’on croit à ses dires, cet orphelinat en Guinée doit pouvoir payer la mensualité à 6.000.000 GNF pour le loyer. Aussi, les besoins primaires se posent. Ce sont entre autres : la nourriture, les habits, les chaussures, la scolarité pour les enfants….
« On a parfois des dons de riz, d’huiles,…mais, on a du mal à assurer la dépense pour les autres condiments de manière régulière. Nous souffrons vraiment. On n’a pas encore cette prise en charge.
J’ai 54 enfants et ces jumeaux viennent de s’ajouter il y a pratiquement 12 jours. Ces jumeaux n’ont pas fait une semaine sous la chaleur maternelle, leur maman est décédée… par jour, nous utilisons 15 pains pour les enfants; une boîte de beurre fait rarement 6 jours avec nous. Pour le riz, nous nous débrouillons et faisons en sorte qu’un sac de riz fasse 5 jours en raison de 10 kg par jour.
Au-delà, on a bien d’autres difficultés. Il a fallu qu’on aménage même dans le garage pour que certains puissent dormir là-bas parce qu’il n’y a que 5 chambres dans cette cour. Aujourd’hui, certains de mes enfants ont été renvoyés de l’école pour les frais de la mensualité parce qu’on avait réglé le trimestre pour certains, 2 mois pour d’autres… Ces jumeaux aussi prennent 1 boîte de lait tous les deux jours. J’ai des difficultés pour leur besoin de lait. Certains ici, ont besoin de chaussures parce que ce qu’ils ont ne sont plus en bon état et ça me gêne », a dit Madame Yarie Camara.
Nous lançons un appel à l’endroit des personnes de bonne volonté à nous venir en aide, à parrainer ces enfants pour leur prise en charge.
Avec toute sa force et une voix de pitié, la brave dame Yarie Camara, mère des enfants de l’orphelinat « la voix des sans voix », appelle les bonnes à l’aide. Aux autorités, elle souhaite un accompagnement pour ses enfants de cœur au nombre de 56 dont 29 filles et 36 scolarisés.
« Nous lançons un appel à l’endroit des personnes de bonne volonté à nous venir en aide, à parrainer ces enfants pour leur prise en charge. Leurs parents n’ont pas demandé à Dieu de mourir et de laisser les enfants dans cet état. J’ai aussi des enfants déshérités ici mais aujourd’hui, ils commencent à retrouver l’esprit. D’autres sont en train d’apprendre les métiers. J’ai au total 56 enfants dont 29 filles. Il y a 36 personnes qui sont scolarisées. Nous demandons aux nouvelles autorités de nous aider à trouver un bon logement où nous n’aurons pas à payer très cher. Que le président nous consulte et prenne en compte nos difficultés également », a conclu la président de cet Orphelinat en Guinée dénommé » la voix des sans voix » .
Vivement donc une assistance à tous ces enfants orphelins.
A suivre…
Ibrahima Sory SYLLA et Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.net
625.21.09.71