Opinion. Depuis le 03 avril 1984 date à laque le Comité militaire de redressement national (CMRN) a pris le pouvoir avec à sa tête le Colonel Lansana Conté, une semaine après le décès du premier président guinéen, Camarade Ahmed Sékou Touré, les réalités restent les mêmes, malgré des potentialités minières et agricoles dont dispose le pays.
Trois ans après la prise du pouvoir par le CMRN, une quarantaine de dignitaires du régime de Sékou Touré ont été condamnés à mort.
Après 24 ans de règne sans partage, le Général Lansana Conté est décédé le 10 décembre 2008 à Conakry et ses proches et collaborateurs ont subi le même sort que celui du PDG-RDA du Camarade Sékou Touré par les autorités de la transition de 2008 à 2010.
Élu président de la République de Guinée le 21 décembre 2010, Alpha Condé comme ses prédécesseurs, a procédé aussi à des arrestations de certains dignitaires du régime défunt. Après deux mandats de cinq ans et contre la volonté de la majorité des guinéens, Alpha Condé a changé la constitution pour briguer un 3ème mandat afin de s’éterniser au pouvoir. Mais ce rêve d’Alpha Condé et de son entourage n’a duré que quelque mois. Un adage populaire africain dit que ne dort pas et veille sur tout à la fois.
A la surprise générale, le dimanche 5 septembre 2021, un groupe connu sous le nom de forces spéciales sous la conduite du colonel Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir en mettant à terre le régime Condé.
A l’image du CMNR du général Lansana Conté et du CNDD de Moussa Dadis Camara, ces militaires se sont fait appelés CNRD(le comité national du rassemblement pour le développement).
Contrairement aux autres Chefs d’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya a créé la cour de répression des infractions économiques et financières pour traquer ceux qui ont fait des détournements de deniers publics de Conté à Condé.
A date, certains dignitaires du régime Alpha Condé séjournent actuellement à la maison centrale de Coronthie et d’autres sont en audition à la direction centrale judiciaires des investigations de la gendarmerie nationale (DCJI-GN) pour des faits présumés de détournement de deniers publics.
Et si tout le régime se termine comme ça, je préfère être gouverné que gouvernant.
Aboubacar Pastoria Camara