Dans le but de recueillir les avis des citoyens avant l’élaboration d’une nouvelle constitution, le Conseil National de la Transition a débuté ce vendredi, 23 juin, la consultation des guinéens à la base. Cette démarche qui s’étendra sur toutes les préfectures du pays fait suite au débat d’orientation constitutionnel qui a permis de recevoir les rapports de propositions des acteurs sociopolitiques du pays.
La commune de Kaloum a été la première de Conakry à vibrer au rythme de cette activité citoyenne.
Selon madame Hawa Soumah, membre du cabinet du président du CNT » l’objectif de notre présence ici ce matin s’inscrit dans le même cadre que le débat d’orientation constitutionnelle qui a eu lieu à l’hémicycle. Ici, nous venons vers les populations pour recueillir leurs avis sur la nouvelle Constitution que nous sommes en train d’écrire pour elles. Nous cherchons donc à savoir exactement ce qu’ils veulent et quelles sont les tendances et quelles sont leurs préoccupations réelles. Toutes les communes sont concernées par cet exercice », a-t-elle dit. Précisant ensuite que » pour ce qui est de Conakry, nous irons jusqu’à Kassa afin de recueillir l’avis de tout le monde. Parce que, comme on le dit, cette Constitution dont nous avons la tâche d’écrire, se veut inclusive et participative. La démarche consiste à réunir les populations dans différents endroits, leur donner la parole et leur laisser la possibilité de s’exprimer non seulement sur les thématiques que nous proposons mais aussi sur ce qu’ils estiment que doit prendre en compte la prochaine Constitution >>, a-t-elle expliqué.
La démarche des conseillers du CNT est saluée par les autorités communales de Kaloum, mais aussi par les citoyens qui disent adhérer pleinement à cette initiative.
Kadiatou Koulako Keita B52, présidente femmes leaders de Kaloum: » nous à Kaloum, nous n’avons qu’une entrée et qu’une sortie. Et, avec cela, nous voulons une Guinée une et indivisible. Nous voulons une Guinée comme celle après l’indépendance », a-t-elle manifesté.
Ibrahima Sory Touré, membre du conseil de quartier ne souhaite pas un changement de la forme de l’État. Pour lui, » cette question ne devrait pas se poser. Il faut continuer la forme qu’on a connue jusque-là ».
S’exprimant sur le mandat présidentiel, plusieurs intervenants ont opté pour une durée de 5 ans renouvelable une seule fois.