Depuis des semaines, le débat socio-politique tourne autour du cadre de dialogue que continuent de réclamer les responsables politiques et d’autres acteurs de la société civile. Dans le sillage, le Front national pour la défense de la constitution a brandi sa puissante ‘’arme’’ (la manifestation pacifique et citoyenne) pour exiger des autorités de la transition, l’instauration d’un cadre de dialogue inclusif sous la médiation des institutions internationales notamment la CEDEAO et l’UA.
Pour éviter l’embrasement, le Premier ministre, Mohamed Béavogui a décidé de sortir de son bureau pour répondre à cette préoccupation des acteurs sociopolitiques ce, en appelant à une session inaugurale du cadre de dialogue.
Là, le FNDC qui, après la médiation des sages des coordinations des régions, a décidé du report de sa manifestation, a répondu présent. Mais à cette cérémonie, l’autre aspect qui a déplu, est l’attitude des représentants du front. Après leur discours, ces derniers ont quitté la salle ce, avant la fin de la cérémonie.
Que traduit ce comportement ? Quelle analyse en faire ? Que dire enfin ?
Dans un entretien qu’il a accordé à la rédaction d’avenirguinee.org ce mercredi, Mohamed Aliou Touré ‘’Nondi Kountigui’’ a fait part de sa colère ‘’noire’’ contre le front national pour la défense de la constitution qu’il avait embrassé et boudé dès les premières heures.
Tout d’abord, pour le président de l’Alliance Nationale pour la Défense des Acquis Démocratiques (ANDAD) s’est interrogé en ces termes : « Le FNDC, est-ce que c’est une structure de la société civile ou une structure politique ? je n’arrive pas à comprendre », sarcasme-t-il.
Et de poursuivre : « À titre d’exemple, quand on prend la MAOG, c’est une structure de la société civile, le CNOSCG et la PCUD également. Vouloir faire appel (cadre dialogue ndrll) à ces structures de la société civile et d’autres qui sont politiques à titre d’exemple l’ANAD et la CORED, je peux bien comprendre. Mais le FNDC, est-ce que c’est une structure politique ou de la société civile ? ».
Parlant des dernières évolutions de la situation sociopolitique marquée par les menaces de manifestation du Front, ‘’Nondi Kountigui’’ appelle les autorités de la transition à faire attention à cette structure.
« Les nouvelles autorités doivent faire beaucoup attention au FNDC. Le FNDC n’est pas légal, le FNDC dégage une odeur nauséabonde puisque tout simplement c’est un amalgame de choses qui se retrouve dedans. On ne peut pas comprendre qu’une structure puisse avoir en son sein la société civile et les politiques. Après, l’on te dira, FNDC-Politique, FNDC société civile. Dans les conditions normales, quand le gouvernement doit appeler les acteurs de la société civile ou politique, le FNDC ne doit pas prendre part, c’est une structure qui est illégale…Le régime passé, c’est des gens qui ont foutu la merde ici, ils ont fait des gâchis dans ce pays. Ils étaient opposés à Alpha Condé pour qu’il puisse quitter le pouvoir. Aujourd’hui qu’Alpha condé n’est pas là, c’est un militaire qui est là, les 90% des guinéens ont réclamé qu’Alpha Condé parte, que ce soit les militaires qui doivent venir au pouvoir ; Aujourd’hui, c’est les militaires qui sont là. Alors, pourquoi ne pas s’entendre avec eux et qu’on puisse se comprendre. Ils ont été les premiers à acclamer ici pour dire que le Colonel Doumbouya est bien ».
Plus loin, il ajoute que : « Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, ils sont en train de poser aussi des actes qui sont bons. Chaque régime a un côté positif et un côté négatif. De nos jours, nous sommes en train de remarquer que le FNDC, ils veulent foutre la merde. Ils ne peuvent pas nous dire que les militaires sont là, ils doivent partir. Alors, qui doit venir ? Nous, nous sommes pour le CNRD, que ce soit trois ans ou cinq ans. Ceux qui ne veulent pas voir le CNRD, ils peuvent quitter la Guinée », indique Nondi Kountigui.
Pour finir, cet acteur de la société civile déclare que « ce n’est pas responsable qu’une structure se réclame de la société civile, étant donné que la structure n’est pas totalement de la société civile ».
Ibrahima Sory SYLLA et Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
625210971/621269981