À travers un préavis de grève déposé, la centrale syndicale menace d’aller en grève à partir du 17 février prochain sur toute l’étendue du territoire national si rien n’est fait sur les quatre points de la revendication.
Dans une interview exclusive accordée ce lundi pour notre rédaction, l’activiste Moussa Iboune Conté a invité le syndicat à privilégier le dialogue social avec le gouvernement.
« Je voudrais rappeler que le mouvement syndical à travers les organisations syndicales les plus représentatives sont au sein du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) qui est une plateforme d’échange, une plateforme de prise en compte des préoccupations de chacun des acteurs. La question qu’on se pose est-ce que les 4 points de revendications argués par le syndicat, ces points ont fait l’objet des discussions au sein du Conseil National du Dialogue Social dont l’un des vice-présidents est El-hadj Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG qui est le signataire de ce préavis de grève. »
Poursuivant, il s’interroge sur : « Est-ce que le CNDS n’était pas mieux indiqué pour qu’on en discute et le conseil national du dialogue social, est placé directement sous l’autorité du M. le Premier Ministre. Et, le PM devrait être après les avis motivés du CNDS pour toute question liée au bien-être des employés. C’est pourquoi le gouvernement a créé le CNDS. Donc, nous avons appris que depuis le matin, ils ont accepté de retourner au CNDS, donc j’espère qu’il n’y aura pas des sujets insolites mais il faut que les Guinéens apprennent à privilégier le dialogue. Parce qu’on la roue de l’histoire tourne. Ceux qui sont là aujourd’hui peuvent se retrouver dans l’opposition demain. Donc, chacun de nous doit privilégier l’intérêt de la Guinée et je demande aux Guinéens de ne pas privilégier la rue pour faire valoir leurs droits. J’ invite les Guinéens à privilégier le dialogue. Si le dialogue n’a pas abouti, qu’ils saisissent des juridictions guinéennes. Si cela n’engendre pas les résultats escomptés, il faut recourir aux instances supranationales pour mettre l’État guinéen devant ses engagements internationaux. Mais évitons de descendre dans la rue et troubler l’ordre public alors que notre pays n’a pas besoin de ça. Car, on n’a pas trop de défis à relever. Au regard des autres pays, on a vu ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire avec le nombre d’infrastructures que ce pays a, dans la sous-région la Guinée ne peut se comparer à la Côte d’Ivoire et au Sénégal…je crois que tout ne peut pas être éminemment politique, il faut qu’on passe par les choses du développement, il faut que les Guinéens prennent conscience et que l’État de notre pays pour que chacun de nous s’engage pour que le défi soit relevé qui entrave le développement de notre pays… ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org 621269981