Alors que la détention prolongée du secrétaire général du syndicat de la presse, Sekou Jamal Pendessa, persiste, le mouvement syndical guinéen se mobilise pour obtenir sa libération sans condition. Un préavis de grève a été déposé en ce sens.
Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction ce mercredi 07 février, le président du ADC/BOC, Dr. Ibrahima Sory Diallo, a exprimé son soutien au mouvement syndical tout en interpellant le gouvernement sur cette affaire.
« Moi, je ne comprends pas pourquoi M. Pendessa est toujours en détention. Pour moi, lorsqu’un délit est vraiment commis, il doit être inculpé. Si M. Pendessa n’est pas inculpé par un juge d’instruction, il ne doit pas être détenu en prison. Même s’il était inculpé, il aurait dû bénéficier d’un jugement et ne pas être retenu, surtout étant un acteur majeur du syndicat de la presse. Nous soutenons pleinement les syndicats dans leur initiative, et nous pensons que le gouvernement devrait rapidement agir pour éviter une escalade de ce mouvement. Les acteurs politiques ne doivent pas rester indifférents au sort des syndicalistes, car il s’agit de droits humains fondamentaux qui sont bafoués », dit-il..
Et de poursuivre, « les syndicalistes guinéens se sont unis pour cette cause, et aujourd’hui, notre corporation politique se joint à eux de manière automatique. Les droits humains concernent à tous les niveaux, y compris au niveau politique. À un moment donné, ces droits ont été bafoués dans notre pays, et bien que la transition ait semblé rectifier cela, nous assistons maintenant à un retour aux pratiques antérieures. Le président de la transition doit veiller au respect de la charte de la transition. Il ne faut pas laisser les syndicats seuls face à cette situation. Pendessa mérite un jugement équitable s’il est inculpé, jugé et condamné, nous sommes d’accord. Mais le garder en détention pour des motifs obscurs va à l’encontre de l’esprit de la transition. Nous devons nous concentrer sur la durée de la transition, sur la constitution, sur l’organisation des élections, et non sur de telles pratiques », a-t-il déclaré.
Concluant ses propos, Dr. Ibrahima Sory Diallo appelle ainsi le gouvernement à agir rapidement pour résoudre cette situation délicate et à garantir le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org –
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