Après l’examen et l’adoption de la loi portant redécoupage des communes urbaines et rurales récemment par les conseillers du CNT, le gouvernement, à travers le ministre de l’administration du territoire, a demandé de constituer les listes des membres des délégations spéciales au nombre de 25 personnes. Ces délégations spéciales comprennent 5 personnes de la société civile, 5 personnes des organisations religieuses, 5 personnes des organisations de femmes, 5 personnes des organisations des fonctionnaires retraités, et 5 personnes de la jeunesse, sans la participation des leaders politiques.
Dans une interview accordée à notre rédaction ce mercredi, le président du bureau exécutif du Forum National des Jeunes des Partis politiques de Guinée (FONAJEP), M. Yatigna Mansare, s’est exprimé sur ce sujet. Selon lui, il est impossible en Guinée de mettre en place des délégations spéciales sans l’implication des partis politiques.
Selon M. Mansare : (…) Autre chose que je déplore dans la composition de ces délégations spéciales, c’est que l’on a prévu, quand vous prenez le communiqué que le MATD a eu à faire à remonter des listes, on a ciblé des entités, notamment (5) personnes dans la société civile, (5) personnes dans les organisations de la jeunesse, (5) personnes des organisations des femmes, 5 personnes des organisations religieuses et 5 personnes des organisations des fonctionnaires retraités. Mais quand vous prenez cette composition quelque part, on prend cette composition il y a des entités qui ne sont pas prévues dans la composition de ces délégations spéciales. Tel est le cas des partis politiques, tel est le cas des jeunes leaders politiques. Car, quand on dit en amont la société civile, puis qu’on dit les jeunes, quelque part on peut dire qu’il s’agit plutôt des sociétés civiles et non des jeunes des partis politiques », dit-il.
Et de poursuivre. « Ça, c’est quelque chose qui est à déplorer et au nom du FONAJEP, nous regrettons que les compositions soient définies de cette façon parce que encore une fois, nous sommes dans un régime de transition et nous sommes partenaires de la conduite de ce régime de transition. Il serait important que lorsque les organes de la conduite de la nation doivent être mis en place, cela doit se faire de façon consensuelle. Donc, toutes les entités, tous les acteurs majeurs doivent être vraiment impliqués dans le processus aux organes qui sont mis en place par rapport à la conduite de la transition sans mettre à l’écart des organisations politiques. Ça, c’est quelque chose que nous déplorons et le FONAJEP s’oppose foncièrement à cette façon de faire là. Puisque le moment où nous sommes dans la transition, tout ce qu’on doit faire doit être consensuel. C’est par ce processus de consensuel qu’on peut apaiser la transition » regrette-t-il.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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