72 heures après sa nomination, la nouvelle Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a été officiellement installée dans ses fonctions ce vendredi. La cérémonie s’est déroulée dans la cour du ministère de l’Environnement en présence du Secrétaire Général du gouvernement, des collègues ministres et de sa famille.
Après les discours du Secrétaire Général du gouvernement et de la ministre sortante, la nouvelle ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Mme Djami Diallo, a exprimé sa gratitude envers le chef de l’État pour la confiance placée en elle pour diriger ce département.
Voici un extrait de son discours…
« Nous sommes à un moment critique de l’histoire de notre planète. Les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés sont immenses et nécessitent une action décisive et concertée. Nous devons nous rappeler que nous sommes les gardiens de notre bien commun et avons donc le devoir moral de le protéger et de le préserver. Cela signifie adopter des politiques et des pratiques qui favorisent la durabilité environnementale, économique et sociale. Nous devons investir dans les énergies renouvelables, encourager l’innovation et la recherche pour développer des solutions durables, et promouvoir une économie circulaire où les déchets sont réduits, réutilisés et recyclés.
Les grands axes de nos interventions passeront par la protection des écosystèmes naturels, la gestion durable des ressources naturelles, l’adaptation au changement climatique, la gestion des déchets et la lutte contre la pollution, le renforcement des capacités institutionnelles, l’établissement de partenariats fructueux, ainsi que la sensibilisation et l’éducation environnementales.
L’exploitation minière et d’autres activités humaines en République de Guinée ont des effets dévastateurs sur la qualité de l’air et des cours d’eau, contribuent à la réduction des espaces forestiers et entraînent une perte massive de biodiversité. De nos jours, nos forêts ne sont plus en mesure d’absorber les oxydes de carbone pour réguler efficacement le climat, ce qui aggrave le changement climatique dans notre pays. La perte progressive de terres agricoles réduit les superficies disponibles pour la production, multiplie les conflits fonciers et contribue à aggraver l’insécurité alimentaire de nos communautés locales. La quasi-totalité de nos communautés n’a pas accès à l’eau potable ni à des installations sanitaires adéquates, rendant difficile le maintien d’un environnement propre et sain. La collecte et la gestion des déchets solides sont inefficaces, entraînant l’accumulation de déchets dans les rues, les cours d’eau et les zones environnantes, ce qui crée non seulement des problèmes esthétiques, mais aussi des risques pour la santé publique en favorisant la propagation des maladies et en polluant les sources d’eau. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre des politiques et des programmes visant à améliorer l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires, à renforcer le système de collecte et de gestion des déchets, à sensibiliser les populations aux bonnes pratiques et à intégrer la gestion durable de l’environnement dans le plan de développement urbain et rural. »
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org