Alors qu’une menace de grève des enseignants plane sur la tête du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, l’unanimité ne semble pas réunie autour de cette annonce de la fédération Syndicale Professionnelle de l’éducation.
Au cours d’une sortie médiatique, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah a désapprouvé cette menace de grève. L’enseignant à la retraite indique qu’il est inadmissible de brandir la menace de grève alors que » le dialogue existe entre les parties ».
Suite à cette sortie, le secrétaire général du FSPE, qui a joint samedi avenirguinee.org, s’est montré ferme sur leur position. Le syndicaliste Salif Camara a souligné que :‘’la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation sait bien pertinemment les procédures à mener pour aboutir à une grève. Parce que la grève est un arrêt de travail du fait des travailleurs eux-mêmes. Donc, ce sont les travailleurs qui arrêtent de travailler après la concertation collective. Nous connaissons les différents types de grève : il y a la grève d’avertissement, la grève surprise, la grève sauvage ou abusée… Notre mouvement est loin de tout ça, c’est une façon d’alerter, d’avertir le gouvernement à quand, pour qu’il puisse prendre les dispositions. Nous n’avons pas encore déclenché la grève », dit-il.
Poursuivant sur cette menace de grève des enseignants, il a déploré la récente sortie d’Aboubacar Soumah du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).
» Notre frère du SLECG (Aboubacar Soumah), a été informé et lui-même disait qu’il va se concerter avec sa base pour nous revenir. Mais, cela n’empêche, c’est la liberté Syndicale, chacun est libre de faire ce qu’il veut. Aujourd’hui, moi je pense que ce n’est plus une question de guéguerre ni d’une question d’inégalités ou de légalité. C’est une question de survie, de défendre l’intérêt des enseignants. Nul n’ignore que le marché est devenu très cher, le panier de la ménagère est complètement tarie. Donc, je pense que tout syndicaliste qui a le souci de défendre réellement l’intérêt des travailleurs, à l’heure où nous sommes, il n’y aura pas demi-mesure. Il ne doit pas y avoir de guéguerre ou des déclarations populistes », a-t-il martelé. Confiant plus loin que cette sortie du général Aboubacar Soumah est populiste.
» En quelque sorte, c’est une sortie populiste. Sinon, il n’a aucun intérêt avec la situation du panier de la ménagère de dire quoique ce soit aux enseignants. Il sait qu’il y a eu augmentation chez d’autres travailleurs, il sait que la CRIEF a réclamé beaucoup d’argent aujourd’hui. Alors, s’il sort pour dire quoique ce soit, ça ne nous surprend pas, ça ne fait rien. De toute façon, étant syndicaliste actif, nous nous mettons au travail, nous nous mettons au service des enseignants », a-t-il conclu.
Il faut noter que la FSPE, depuis des semaines, alerte les autorités sur les conditions de vie des enseignants.
Parmi les réclamations, une revalorisation salariale et l’intégration des contractuels à la fonction publique. Faute de quoi, une grève générale et illimitée sera déclenchée dans le secteur de l’éducation à la fin du mois de mars. Ce, après consultation de la base.
A suivre…
Les deux Ibrahima Sory pour avenirguinee.net
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