La ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a officiellement lancé ce vendredi, 17 Février, les activités du projet « Mon hygiène, la sécurité sanitaire », initié par l’ONG Action des Femmes et Filles de Guinée « AFFIG ». C’est la salle de conférence de la mairie de Matoto qui a servi de cadre à cette activité.
Ce projet qui a pour objectif d’installer des points de vente des serviettes hygiéniques dans les écoles et universités a connu la présence de plusieurs jeunes filles.
Dans son discours, la présidente de l’ONG AFFIG précise que son initiative est axée sur sensibilisation relative à la gestion hygiénique menstruelle, un sujet sur lequel elle veut lever le tabou.
» Le projet MHSS, est un projet de sensibilisation sur la gestion de l’hygiène menstruelle. Vous n’êtes pas sans savoir que si les règles sont naturelles, un tabou les entoure encore chez nous en Afrique. La peur et la gêne d’en parler entraînent un manque d’informations chez les jeunes filles, notamment les adolescentes, et peuvent ainsi provoquer une expérience négative. Une honte vis-à-vis de leurs corps et un mal-être; Une méconnaissance des symptômes et donc un stress lors de leur apparition; Une intériorisation de la douleur souvent considérée comme « naturelle » pouvant provoquer de gros retards de diagnostic de maladies », a dit Batrou Cissoko.
Consciente de cet état de fait, l’ONG AFFIG a pris le taureau par les cornes pour permettre aux jeunes filles d’avoir des connaissances sur l’utilisation des serviettes hygiéniques; de favoriser un accès facile à ces serviettes avec un prix abordable dans les écoles et universités; de sensibiliser les jeunes filles à rompre le silence et de diffuser largement les informations nécessaires pour permettre à la communauté en générale et à la communauté scolaire en particulier de communiquer et d’échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire.
C’est dans cette optique que cette structure ambitionne de mettre en place des points de vente des serviettes hygiéniques dans les écoles et universités pour permettre aux élèves et aux étudiants de s’en procurer facilement à un prix abordable. À 1000 GNF l’unité », souhaite t-elle. Mais également,
– Faire des sensibilisations de porte à porte au niveau des parents dans le but de communiquer avec leurs filles sur les questions liées à la menstruation
– Permettre aux femmes et filles de connaître leur cycle menstruel pour éviter les grossesses non désirées ou des maladies sexuellement transmissibles”.
Pour faciliter la mise en place de toutes ses idées, elle demande l’implication des autorités mais aussi des partenaires.
» Nous souhaitons vivement l’implication stricte des autorités, institutions et des personnes ressources dans le cadre d’un appui technique et financier pour la réalisation de ce projet qui peut apporter un grand changement positif pour les jeunes filles et femmes de notre pays », a-t-elle indiqué.
Présidant cette cérémonie de lancement, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a promis d’accompagner cette ONG dans l’atteinte de ses objectifs.
» C’est vraiment un réel plaisir pour moi de participer à cette cérémonie. J’ai dû ajourné plusieurs rencontres avec des partenaires pour venir assister à ce lancement vu l’importance de ce sujet. Parler de l’hygiène corporelle de la jeune fille est un réel sujet qui n’est plus à démontrer. Et çà, nous devons tous être engagés. Moi, je ne peux que vous accompagner et mon accompagnement ne sera pas dans les mots. Nous avons aujourd’hui grâce au président Mamadi Doumbouya une direction de fond allouée aux activités économiques des Femmes et Filles au sein du département. je vous assure que le premier fond qui sortira sera destiné à vous comme soutien pour accompagner ce projet d’hygiène au sein des établissement scolaire pour aider aider nos jeunes filles » a promis Aicha Nanette Conté.
Il faut signaler que la seconde phase du projet consistera à la mobilisation des fonds auprès des partenaires pour leur permettre de mener la sensibilisation sur le terrain auprès de nos sœurs et mamans, mais aussi faciliter l’installation des kiosques.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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