D’après plusieurs sources que la rédaction d’avenirguinee.org a approchées, le commissariat central de proximité de Matoto est sommé de libérer ses locaux au profit du service administratif décentralisé qui s’occupe de l’enrôlement et de la délivrance des passeports biométriques.
Selon nos informations, ces jours-ci, les responsables et agents du commissariat central vont impérativement aménager la cour accolée à ses locaux et qui abrite la police routière de la commune. La police routière de Matoto, quant à elle, sauf changement de dernière minute, sera délocalisée à Entag.
Quel impact cette délocalisation du commissariat central pourrait avoir dans la lutte contre le grand banditisme dans la commune ?
Jusqu’ici siégeant dans un bâtiment de 11 pièces réparties entre les bureaux et les violons, le renvoie de ce service de sécurité au profit d’un service administratif dans un autre bâtiment de 7 pièces ” constitue une entrave à la stabilité et le maintien de certains bandits hors d’état de nuire”, confie une source.
Le siège actuel de ce service de sécurité, contrairement à celui que les autorités leur impose désormais, est construit à l’image d’un commissariat étranger. Avec une caractéristique différente et qui se distingue par ses violons renforcés. Et, nous confie nos sources, là, il est impossible pour un gardé à vue ou un détenu de s’évader car les plafonds sont renforcés par des dalles et bien d’autres éléments.
Aussi, la particularité de ce commissariat se situe au niveau de la différence des cellules pour hommes, femmes et enfants qui ne peuvent pas être traités à égalité. Nos informateurs indiquent que ”le local proposé par les autorités ne respecte aucun critère et ne favorise pas les conditions sine-qua-non de travail pour les agents”. Ce que déplorent ces derniers qui agissent dans le cadre de la protection à proximité pour les citoyens de la plus grande commune de Conakry.
A les en croire, garder un détenu dans le siège proposé, c’est favoriser les conditions d’évasion pour lui. Et, cela expose également les hommes en uniforme à de graves dangers.
Nous apprenons que le commissaire central a d’ores et déjà demandé à ses hommes de s’apprêter à libérer les lieux. Ce qui serait au grand dam de ses agents.
Il faut noter que le local actuel du commissariat central de la commune de Matoto est un don libanais qui a été offert au ministère de la sécurité et de la protection civile. Ce service qui sert de commissariat de police de proximité a été récemment rénové par l’union européenne, sous le régime déchu. Il (le commissariat) est actif H24 contrairement au service qui doit s’installer dans le local, qui fonctionne de 8 heures à 18 heures.
Et, dans le cadre de la traque des fauteurs de troubles et le grand banditisme, en une semaine, apprend-on, ils ont pu déférer 10 personnes vers les autorités compétentes.
Faut-il pas les encourager à continuer à œuvrer pour le bien des citoyens au lieu de les frustrer ?
Ibrahima Sory SYLLA et Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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