Les faits se sont déroulés au quartier Matam, dans la capitale Conakry. Une discussion entre un imam concessionnaire et une femme enceinte qui loge dans sa maison, a viré à la bagarre. Le dossier était à l’ordre du jour ce mardi, 06 septembre, au tribunal de première instance de Mafanco.
A la barre, l’imam Mamadou Diaby a raconté les faits en ces termes : « J’ai une concession que je gère, où il y a beaucoup de locataires. Parmi ces locataires, il y a une femme à qui j’ai toujours demandé de sortir parce que ça ne va pas entre elle et moi. Je lui ai toujours dit de chercher un logement. Elle n’accepte pas et elle ne quitte pas. Un jour, j’étais à jeun. A quelques minutes de la prière du crépuscule, l’heure à laquelle on coupe le jeun, j’avais la bouilloire pour aller aux toilettes. J’entends Mariama Kaba dire à son enfant : fermes la porte, le voleur est venu. C’est à moi qu’elle le disait. Mais je n’ai pas répondu. Aussitôt, j’ai dit à ma femme de m’envoyer le manger pour couper le jeûne. Entre temps, Mariam Kaba vient me prendre au collet. Elle s’est mise à crier. Elle a pris mon sexe. J’ai tout fait pour qu’elle laisse mon sexe, elle n’a pas accepté. Les gens sont intervenus, elle n’a pas lâché. Moi aussi, je l’ai mordue. C’est quand je l’ai mordue qu’elle a lâché mon sexe. Je n’ai rien fait d’autre que de la mordre et ça aussi, c’est qu’elle n’a pas voulu lâcher mon sexe. Après ça, je n’ai pas pu uriner. Il a fallu que j’aille voir un médecin qui m’a fait des injections pour que je puisse uriner. Jusqu’à présent, j’ai des difficultés pour uriner. C’est une femme qui a beaucoup de problèmes, c’est pourquoi je voulais qu’elle quitte ma concession. Ma femme me disait de me méfier d’elle, que c’est un problème qu’elle cherche comme elle est enceinte. Moi, je suis imam. Mes collègues imams sont eux aussi plusieurs fois intervenus, mais elle n’a pas accepté. Je jure que je ne l’ai pas insultée, je n’ai l’ai pas menacée. Mais, je l’ai quand-même mordue pour qu’elle lâche mon sexe », rapporte Guineematin.
Selon les conclusions d’un rapport médico-légal, présentées par le juge Mohamed Sangaré, « la plaignante porte une plaie traumatique causée par une morsure humaine ».
Le tribunal a renvoyé l’affaire au 13 septembre 2022 pour la suite des débats. Placé sous mandat de dépôt le 31 août 2022, Mamadou Diaby est réparti à la maison centrale en attendant la suite des débats.
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