La famille Sylla accuse des hommes armés accompagnés des » loubards » d’avoir procédé à la destruction de leur maison et au vol de plusieurs de leurs objets au quartier Lansébounyi, dans la commune de Matam.
À en croire ces victimes, les agents ont fait une descente musclée chez elles dans les environs de 4h du matin de ce vendredi 20 janvier. Il y a eu des échanges de projectiles entre les jeunes et les forces de l’ordre qui ont utilisé le gaz lacrymogène pour disperser la foule. Plusieurs blessés ont été enregistrés sur place.
Alors que la procédure est pendante devant la justice, cette famille est appelée à quitter de force sa concession qu’elle dit avoir héritée du grand-père qui est décédé.
» C’est une dame qui a été logée par notre grand-père grâce à la complicité des sages d’alors et le quartier. Nous ne savons pas si elle a vendu le terrain ou pas mais, depuis 2008 cette affaire continue », a confié à avenirguinee.org Djibril Sylla, un membre de la famille victime.
Comme dans la plupart des cas de ce genre, les agents des forces de l’ordre ont fait une descente dans les environs de 4h du matin pour contraindre les habitants à libérer leur maison.
« Nous avons constaté ce matin une descente des forces de l’ordre en compagnie des jeunes loubards. À 4h, ils sont venus casser nos biens. Après avoir fini d’enlever les portes, ils sont entrés dans nos maisons pour faire sortir nos biens. Pourtant, le dossier est devant la justice. Alors que nous sommes convoqués le 02 février, ils viennent ce matin pour mettre nos affaires dehors », déplore ce jeune.
Selon plusieurs témoins oculaires, les forces de l’ordre ne se sont pas limitées qu’à faire sortir les affaires, elles en ont également volé. C’est ce que confie Aicha Bangoura, une étudiante qui dit avoir perdu son ordinateur et ses documents administratifs.
À l’entame de son récit, elle a rappelé que : « depuis que j’étais enfant, maman est logée ici. », dit-elle. Et, d’ajouter sur ce qui s’est passé ce matin : » J’étais couchée quand maman est venue dire que les militaires sont venus avec des jeunes loubards encagoulés. J’ai dit que nous ne sortirons pas de cette maison sans papier parce que je connais mes droits. Ils ont détruit les portes et ils ont volé mes affaires. Notamment mon ordinaire et mes documents. Ils ont volé toutes nos affaires ».
Jusqu’au moment où nous quittions les lieux, toutes les affaires de la famille Sylla étaient dehors.
À suivre…
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org