Depuis le lancement de l’opération d’affichage des nouveaux prix sur les denrées alimentaires en Guinée à travers une signature entre le gouvernement et la chambre du commerce, les responsables de la chambre de commerce sont à pied d’œuvre pour sensibiliser les commerçants dans les différentes communes de la capitale afin de respecter cette décision du gouvernement. Après plusieurs actions sur le terrain depuis près d’une semaine, les responsables de la chambre de l’industrie et de l’artisanat de Guinée étaient ce jeudi matin au marché Enco5 dans la commune de Ratoma. L’objectif était de sensibiliser les commerçants sur le respect des nouveaux prix qui viennent d’être fixés sur les marchandises mais aussi sensibiliser les citoyens pour l’achat des marchandises à ces prix. Cette délégation a été conduite par le président régional de la chambre de commerce en compagnie d’une forte délégation du département en charge du commerce mais aussi des partenaires.
Devant une foule de citoyens et de commerçants, le président communal de la chambre de commerce de Ratoma, El-hadj Mamady Diakité, a expliqué le but de leur démarche .
Pour « Nous sommes venus pour une sensibilisation, et qui dit sensibilisation, c’est de mettre au même niveau d’information tous les citoyens sur ce qui se véhicule actuellement concernant les prix des denrées de première nécessité, surtout que le mois de ramadan et le carême se pointent à l’horizon. Donc, avec les crises à l’international qui impactent les consommateurs que nous sommes, il fallait venir, puisque le gouvernement a fait un travail avec le secteur privé et il y a eu des prix homologués. Ces prix, il faut venir les expliquer aux marchands et commerçants pourquoi il y a eu une hausse. Donc, il faut faire du porte à porte pour que les gens ne dépassent pas le prix plafond que le gouvernement a fixé avec la Chambre de Commerce ».
Ensuite, il a ajouté : « Mais nous sommes satisfaits puisqu’il y a eu par moments un débat houleux et quand il y a des contradictions, c’est qu’il y a une préoccupation, c’est que les vendeurs sont attachés à cette opération. Et par la fin, avec l’intervention du président régional et de l’inspecteur régional, le message est passé et il a été compris », a-t-il félicité.
Quant à la porte-parole des femmes du marché Enco5, Kadiatou Diallo : « La venue de cette délégation parmi nous nous a plu, parce que c’est la première fois qu’on les voit au marché Enco 5. La sensibilisation s’est bien passée. Ils nous ont envoyé des prix des denrées alimentaires de première nécessité pour que nous ne rencontrions pas de difficultés. Nous sommes contentes du président Mamadi Doumbouya, parce qu’il nous a aidées, ce n’est pas tous les présidents qui le font. Aujourd’hui, nous savons que la vie est difficile. Partout dans la sous-région, le sac de riz est à plus de 500 CFA. Mais chez nous, Dieu nous a aidés, le gouvernement a laissé le prix à 340 000 francs guinéens. Nous saluons cette initiative, et nous prions que cela continue. Que les femmes, les commerçants conjuguent le même verbe afin que la quiétude règne. Nous sommes heureuses pour eux tous. C’est pour cela, nous suivons les directives du gouvernement pour le bien de tout un chacun ».
Prenant la parole au nom du président de la chambre de commerce de l’industrie et de l’artisanat de Guinée, El-hadj Aliou Chérif a exprimé sa satisfaction des actions menées sur le terrain avant de dire que : « Aujourd’hui les gens ont compris ce que le gouvernement est en train de faire pour eux, parce qu’il faut protéger la population guinéenne en leur donnant leurs mets à des prix abordables. Nous sommes entre le gouvernement et le secteur privé pour vulgariser ce message auprès des consommateurs, des commerçants importateurs et détaillants ».
En conclusion, il laisse un message à cette population : « Moi je leur dis qu’ils n’ont qu’à être vigilants. Il y a des transporteurs qui spéculent, il y a des commerçants qui se cachent pour leur donner. J’ai dit à tous les commerçants, s’ils prennent le riz au niveau du marché de Matoto qu’ils exigent un reçu de paiement pour clarifier l’itinéraire du riz, parce que les importateurs ont été favorisés avec l’élimination, je peux dire à 80%, de tarifs douaniers pour que le gouvernement puisse soulager sa population. Dans ce cadre, tous ceux qui vont vendre au-delà du prix conventionnel entre le gouvernement et les importateurs, nous allons les tracer à travers quoi, à travers les reçus de paiement. Donc ceux qui viennent aussi pour payer, il faudrait qu’ils soient vigilants c’est pour cela nous sommes là pour les expliquer : les 325 000 francs guinéens pour le riz au prix exportateurs. Donc s’il y a d’autres qui veulent les vendre 325 000 et ils prennent là-bas plus le transport. Et le problème de dockers débarquement et embarquement ça va dépasser les 340 000 francs guinéens. Voilà pourquoi nous sommes là pour dire, il faut qu’ils soient vigilants, de là où ils prennent d’abord, il faut que ça soit traçable. En ce moment eux-mêmes, ils seront tracés parce que la population va les dénoncer s’ils vendent plus que les 340 000 francs guinéens ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org 621269981