L’audience de ce mercredi du procès des évènements du 28 septembre 2009 se poursuit. Après le colonel Moussa Tiégboro, le tour est arrivé à Marcèle Guilavogui, garde-corps du président de la transition et du CNDD au moment des faits, de s’exprimer.
À la barre, celui qui a toujours été présenté comme adjoint de Toumba Diakité, a entamé sa prise de parole par un coup de colère.
« Depuis ces évènements du 28 septembre, cela fait 13 ans que je suis en prison. 13 années que je suis malade sans soutien de l’Etat.
Je remercie le président de la transition d’avoir eu le courage pour que ce procès ait lieu parce que nous étions en prison pendant 13 ans sans jugement », dit-il.
Réclamant sa libération pour, selon lui, avoir fait 13 ans en prison sans jugement, il s’est adressé au président du tribunal en ces termes : « si je parle fort, c’est parce que c’est le moment de parler. 13 ans sans jugement, mes enfants ont grandit derrière moi, je n’ai pas pu les éduquer. Pourtant, on dit que nous sommes dans un état de droit. 13 années suffisent pour une detention preventive. Je souffre!!. Jai perdu tout. Je ne peux que m’en remettre à Dieu et à vous. Monsieur le président, je veux ma liberté », a-t-il clamé en présence de la partie civile, du ministère public et de la défense.
À la question de savoir s’il était présent ou pas au stade le jour des èvenements du 28 septembre, il a répondu par la négation.
» Je n’ai pas été au stade. Je n’ai même pas bouger. J’étais dans mon bureau qui se trouvait au camp Alpha Yaya Diallo. Je n’étais pas sorti. Je ne suis pas allé au stade du 28 septembre ».
Pour le moment, l’accusé se prête aux questions du ministère public.
Depuis Kaloum, Mohamed Cissé pour avenirguinee.org