Malgré qu’il soit dissout par les autorités de la transition, le FNDC a appelé ce jeudi ses partisans à protester contre la détention prolongée de ses responsables et le manque de dialogue entre la junte et les acteurs politiques. Cette journée de manifestation a été émaillée de violences soldées par la destruction des biens privés et publics et des blessés dans les rangs des forces de l’ordre et des civils.
En réaction à cette manifestation interdite, le procureur général de la cour d’appel de Conakry, Yamoussa Conté, qui est apparu dans le journal de la RTG, a instruit les procureurs des TPI de Kaloum, Dixinn, Mafanco, Coyah et Dubréka, d’engager des poursuites judiciaires « pour des faits de destruction des biens publics et privés, coups et blessures volontaires, atteinte à la liberté de circulation, participation délictueuse à un attroupement, outrage à agent, provocation directe à un attroupement et complicité ».
Dressant le bilan de cette journée, le procureur général s’est exprimé en ces termes : « Il résulte du bilan provisoire de cette manifestation violente : 9 véhicules de la gendarmerie endommagés, 4 blessés dont 3 graves dans les rangs de la gendarmerie ; 2 blessés graves dans les rangs de la police et de nombreux véhicules caillassés, deux civils blessés dont un cas grave.
Par ailleurs, il est à noter que plus d’une vingtaine d’interpellations ont été enregistrées par les services du maintien d’ordre ».
Plus loin, il a indiqué que : « le procureur général, dans son rôle de coordonnateur de l’action des procureurs de la République du ressort de la cour d’appel de Conakry, conformément aux dispositions des articles 41 42 43 et suivants du code de procédure pénal, instruit aux procureurs de la République des tribunaux de première instance de Kaloum, de Dixinn, Mafanco, de Coyah et de Dubréka de diligenter sans délai des poursuites judiciaires contre les organisateurs et tout participant de ladite manifestation interdite, en saisissant les unités de police judicaire de leurs ressorts conformément au code procédure pénal ».
Il faut noter qu’il a également cité les noms des leaders politiques qui ont soutenu cette manifestation. Ce sont : Pépé Francis Haba, Cellou Baldé, Etienne Soropogui, Fodé Oussou Fofana, Mamadou Sylla, Dembo Sylla.
Fodé Camara pour avenirguinee.org