C’est malheureusement le triste bilan de la journée de ce jeudi 28 juillet de la manifestation interdite du FNDC. Mody Abdoulaye Barry, 65 ans, marié et père de 9 enfants, a été touché par balle en marge des protestations sur l’axe le prince, pour un cadre de dialogue et un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Selon sa famille, il a été tué dans une cour où il s’était rendu pour travailler.
Ce vendredi matin, tristesse et consternation se lisaient sur les visages dans la concession familiale du défunt, située au quartier Entag, dans la commune de Matoto.
Interrogée, son épouse, Houleymatou Barry a raconté ses derniers instants avec son mari.
« C’est hier jeudi que je me suis séparée de mon mari après la prière de l’aube. J’ai dit à monsieur Barry de ne pas sortir pour aller au boulot. Mais il m’a rassuré qu’il reviendra, sans savoir ce que le destin lui réservait. A 14h, je l’ai appelé pour avoir de ses nouvelles, il m’a rassuré que tout allait bien, sauf qu’il souffrait de la fumée du gaz lacrymogène. Je lui ai demandé comment va-t-il manger dans cette situation ? Il m’a dit que ce n’était pas sa préoccupation. Il m’a dit de retenir les enfants à la maison, de ne pas les laisser sortir. Et qu’il allait s’arranger pour trouver à manger. A 17 heures, j’ai rappelé pour prendre de ses nouvelles, mais il se trouvait qu’il était déjà mort. J’ai insisté pour l’avoir au téléphone sans succès. C’est à 19 heures qu’on m’a annoncé la triste nouvelle », a-t-elle témoigné au micro d’africaguinee.
Fondant en larmes, la veuve invite les autorités à restituer le corps à la famille.
« C’est à Hamdallaye, dans la Cour là où il était installé, c’est là où une balle l’a trouvé. Je lui pardonne. Je veux qu’on restitue le corps de mon mari pour qu’il soit dignement enterré en ce vendredi, jour saint » a lancé Mme Barry.
Cette manifestation interdite appelée par le FNDC a été également marquée par des cas de blessés et la destruction des biens publics sur la route le prince.
Fodé Camara pour avenirguinee.org