Ce jeudi matin, les femmes de la commune de Kaloum, centre administratif du pays, ont organisé une manifestation pour dénoncer la non-prise en charge des victimes du dépôt central de carburant qui a causé beaucoup de dégâts.
Suite à cette manifestation, le CNOSCG a dépêché des missionnaires pour rencontrer les manifestantes afin de recueillir leurs avis. Après avoir joué un rôle important dans cette médiation, l’un des responsables de cette organisation de la société civile, Yamoussa Bangoura, s’est exprimé sur les efforts déployés sur le terrain pour apaiser la colère de ces femmes.
« Nous avons été informés depuis 2h du matin qu’il y avait une manifestation en cours. Aussitôt à 7h du matin, nous avons pris notre bâton de pèlerin pour venir rencontrer ces femmes, car elles étaient réparties en trois groupes. Nous avons rencontré ces groupes, échangé autour duquel nous avons décliné notre objectif de la venue et nous avons expliqué leur cri du cœur, leurs soucis et recommandations pour que le gouvernement les prenne en compte. Nous leur avons fait comprendre que nous sommes des acteurs de la société civile et que nous ferons tout notre possible pour rencontrer les autorités afin qu’elles respectent leurs droits », dit-il.
Et de poursuivre, » à travers leur porte-parole, nous sommes allés rencontrer les autorités locales, le chef de secteur et celui du quartier, et avons tenu une réunion. Pendant cette réunion, nous avons souligné que Kaloum est une ville stratégique, et si des manifestations surviennent à Kaloum, cela paralysera l’ensemble des activités du pays. Elles ont compris cela. Elles ont trois revendications : la non-prise en charge de certaines victimes de l’incendie du dépôt, l’enterrement digne et sécurisé des victimes de cet incendie, et la reconstruction de leurs maisons. Nous avons également discuté de la restriction d’internet et des médias. Nous avons compris que ces trois revendications sont légitimes, et les autorités doivent agir rapidement pour résoudre leurs problèmes, qui durent depuis trop longtemps », ajoute l’activiste de la société civile.
Plus loin, M. Bangoura dire qu' »en tant qu’acteur de la société civile, nous sommes venus recueillir vos préoccupations et nous allons les transmettre à qui de droit. Nous leur avons demandé de lever les barrages et de suspendre l’administration afin de permettre à la population de vaquer à ses préoccupations. Aujourd’hui, les gens ont été surpris, certains n’ont pas pu se rendre sur leur lieu de service, d’autres devaient accompagner les malades à l’hôpital, mais cela n’a pas été possible. Toutes les activités ont été paralysées. Elles ont pris en compte cette demande, elles ont levé les barrages et suspendu les manifestations, mais en condition. Elles nous ont donné 72 heures pour nous permettre de rencontrer les autorités afin que leurs préoccupations soient prises en compte. C’est ce que nous allons continuer à faire pour trouver des solutions alternatives ensemble à ces problèmes. Nous interpellons les autorités à redoubler d’efforts pour régler ce problème. »
À noter que dans les jours à venir, ces acteurs vont continuer la négociation avec les autorités en place pour régler apaiser la humeurs afin que les revendications des manifestantes soient prises en compte.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org –
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