Mamadi Savané, né le 26 septembre 1996 à Kouroussa, Guinée, fils de Fodé Sory et de Nanaba Komah, a vécu une série d’événements tumultueux dans son engagement politique au sein du parti UDIR (Union pour la Défense des Intérêts Républicains).
Après le double scrutin de 2020, Mamadi Savané a été témoin du renversement illégal du pouvoir en place le 5 septembre 2021 par le CNRD (Conseil National pour le Rassemblement et pour le Développement). En tant que membre du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution), il a activement travaillé pour informer l’opinion publique de cette violation de la démocratie.
Face aux arrestations systématiques des membres du parti renversé par la junte militaire, Mamadi Savané a refusé toute proposition de rapprochement avec la junte, préférant préserver son intégrité et sa loyauté envers le parti UDIR.
En réponse à l’oppression croissante, Mamadi Savané a participé à des manifestations pacifiques exigeant le retour au pouvoir du président démocratiquement élu et la libération des cadres injustement détenus. Cependant, ces manifestations ont été violemment réprimées par les forces de sécurité, entraînant des blessés et des morts parmi les manifestants.
En raison de son activisme politique, Mamadi Savané a été arrêté et soumis à des tortures inhumaines par les autorités en place. Face à cette persécution insupportable, il a réussi à s’échapper avec l’aide d’un garde complice et a fui le pays le 5 octobre 2023.
Son histoire souligne les défis persistants auxquels sont confrontés les défenseurs des droits de l’homme et les militants politiques en Guinée.
Mariam Barry