Ce mercredi, ce sont plusieurs vendeurs de médicaments qui ont fermé leurs magasins pour protester contre des décisions prises par les autorités de la transition. Au marché Madina, le plus grand du pays, ces commerçants, à travers ce sit-in, exigent la libération de leurs conteneurs stoppés au port autonome de Conakry depuis plusieurs mois. Ils expriment leur indignation face aux tracasseries administratives et policières dont ils sont victimes depuis plusieurs années.
Prenant la parole, le président de cette structure de vendeurs de médicaments est revenu sur l’objectif de cette manifestation.
« Nous sommes là pour demander au gouvernement de nous aider à sortir de cette crise. Nous ne sommes pas là pour faire de la pagaille, mais pour appeler à l’aide parce que nous avons subi beaucoup de tracasseries et nous continuons à en subir. Nous sommes des citoyens guinéens qui contribuent à l’augmentation de l’économie du pays. Nous payons les taxes parce qu’il y a en a qui importent dans divers pays. Nous faisons nos commandes par an, et en ce moment nous en avons fait pour une année. Vous savez, quand vous faites de la commande, vous payez une avance. Donc, ils sont obligés d’embarquer les marchandises », Abdoulaye Sagalé Diallo.
Poursuivant, il a invité les autorités de la transition à ordonner la libération des conteneurs de médicaments stoppés au port autonome de Conakry.
« Nous sommes là à supplier l’Etat de nous aider à récupérer nos camions qui sont au port pour vendre son contenu. Et, nous les appelons à nous structurer pour que nous puissions évoluer ensemble. Nous sommes là pour contribuer au développement de cette nation. Parce que nous avons les moyens de le faire. C’est nous qui fournissons les produits pour soigner nos parents à l’intérieur du pays, puisqu’il n’y a pas suffisamment de pharmacie dans beaucoup de localités.
Nous sommes prêts à employer les pharmaciens et travailler avec eux. Il suffit que le gouvernement nous aide à nous organiser », a-t-il lancé.
Dans la foulée de cette manifestation de colère, ces vendeurs de médicaments se sont montrés disponibles à mettre un laboratoire à la disposition de l’Etat afin de contrôler tous les produits qu’ils vendent aux citoyens.
Il faut noter que ce Sit-in, qui a pris plus de 30 minutes, s’est déroulé sans incident. Par contre, les boutiques et magasins sont restés fermés.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org