Sous le régime défunt d’Alpha Condé, Louda Baldé, leader politique, a engagé une démarche pour l’obtention d’un agrément pour sa formation politique dénommée PUR. Plusieurs années après, l’homme n’a toujours pas eu de suite favorable.
Ce mardi, avec plusieurs militants et sympathisants, il a dirigé une manifestation pacifique dans la commune de Dixinn. Sur les pancartes, on pouvait lire » Nous sommes déterminés pour l’obtention du parti ».
Après cette protestation contre le refus des autorités de lui donner l’extra de naissance juridique de son parti, Louda Baldé a tenu un discours devant les hommes de médias.
«Depuis août 2020, nous avons réuni toutes les documentations légales, pour être comme un parti. Mais, avec l’ancien système, on n’a pas pu être rétabli dans nos droits. Nous avons manifesté après les élections du 18 octobre, en demandant la libération des détenus politiques parce que pour nous, l’unité nationale et la paix étaient avant notre agrément. Donc, on a écrit une lettre au chef de l’Etat, l’ancien chef monsieur Alpha Condé pour le rencontrer, afin qu’il nous dise pourquoi jusqu’à présent le parti de l’Unité et du Renouveau n’a pas obtenu son agrément sans suite, au mois de juin la même chose. Et, au mois de juillet 2021, nous avons fait une conférence de presse au cours de laquelle nous avons dit que nous allions sortir, entre-temps le coup d’Etat est venu. Nous avons été l’un des partis politiques qui a salué le coup d’Etat, on l’a applaudi à travers son discours responsable et entre-temps on a dit que toutes les institutions étaient à terre c’était le mieux d’aller rencontrer les militants et les sympathisants », dit-il.
Poursuivant, « au mois de janvier, à mon fort étonnement, je vois le gouvernement de Mamadi Doumbouya donner l’agrément à certains partis politiques. Mais, pourquoi pas nous ? je suis parti au ministère, je me suis rendu compte qu’on est victime de notre véracité à travers nos discours pour que le colonel Mamadi Doumbouya sorte dans l’honneur. Pour nous, la transition est une crise, l’objectif principal, c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Apparemment, c’est ce qui ne plaît pas à certaines personnes qui sont avec lui, ils ont donné l’ordre au ministère de ne pas nous donner notre agrément. Nous sommes allés jusqu’à rencontrer le ministre, le ministre qui nous a donné son numéro, on l’a écrit et réécrit, mon informateur au niveau du ministère m’a souligné qu’il faut caresser le CNRD, il faut leur dire ce qu’ils veulent entendre mais, au détriment de la Guinée ce n’est pas possible »
Plus loin, il a confié aux hommes de médias qu’ils sont déterminés à utiliser tous les moyens légaux pour l’obtention de cet agrément. Soulignant tout de même que ce retard est lié aux sorties du président du parti qui sont parfois hostiles aux autorités de la transition.
« On l’a dit, monsieur le colonel Mamadi Doumbouya, votre honneur est lié à un retour à l’ordre constitutionnel. Si c’est ça qui vous dérange, ça va longtemps vous déranger, on est désolé mais, c’est ça votre honneur, l’honneur du peuple de Guinée, l’honneur de toute la nation.
Ils ont mis un pied sur l’agrément du parti de l’unité et du renouveau, on a utilisé tous les recours qui étaient à notre possession légaux, pour nous faire entendre impossible silence radio au niveau du ministère. Si le document avait un problème, c’est à eux de nous dire qu’est-ce qu’il y a. Mais, du fait qu’ils ont des instructions venant de la présidence pour nous mettre à l’écart, il a été obligé d’exécuter l’ordre. Donc, aujourd’hui, nous avons réuni nos militants et sympathisants pour dire qu’on n’a pas besoin de dire qu’on est guinéen, on va sortir manifester pacifiquement, scander des slogans jusqu’à ce que nous soyons rétablis dans nos droits et le droit nous allons le chercher.
La détermination qu’on a, c’est la même détermination que le colonel avait pour enlever le professeur Alpha Condé à son pouvoir.
Il a trois options: la première c’est de donner l’ordre à sa force spéciale de nous exécuter, étant un ancien militaire, je suis moralement prêt. Et, nos militants et nos sympathisants sont fin prêts. La deuxième, c’est de donner une instruction au juge, de nous arrêter et de nous amener à la maison centrale, nous sommes fin prêts monsieur le colonel. Troisième, j’espère que la raison va prendre le dessus, j’espère que le colonel va prendre de la hauteur, en disant qu’il est venu lutter contre l’injustice à travers cette injustice pour qu’il rétablisse certain droit comme le parti de l’unité et du renouveau. La raison va l’emporter et il va prendre ses responsabilités donner l’ordre à son ministre, monsieur Mory Condé, de nous donner notre agrément dans la plus grande légalité et dans la plus grande tranquillité.
Je dis à mes militants et sympathisants, si quelqu’un doit mourir, je préfère mourir dans ce combat. Et, si je meurs, enterrez-moi auprès de mon père ici à Dixinn. Et, continuer le combat, parce que vous êtes le digne fils de ce pays, personne ne peut vous effrayer. Le colonel a eu une détermination, il a eu l’esprit des armes, il a délogé un pouvoir aussi solide que le pouvoir du professeur Alpha Condé, nous avons la même détermination mon colonel. Je suis un ancien militaire, la même formation que vous. Donc, pour vous dire que si moralement être exécuté et amenés en prison, je suis fin prêt » a-t-il conclu.
Au moment où nous quittons les lieux, aucun incident n’a été signalé.
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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