Le phénomène de l’insécurité prend une proportion inquiétante ces derniers temps dans les gares routières tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Des citoyens s’embarquent quelques fois avec des braqueurs dans les mêmes véhicules pour se déplacer dans les différentes préfectures.
Pour attirer l’attention des autorités sur la récurrence de l’insécurité et recueillir l’avis du syndicat des transporteurs, avenirguinee.org a donné la parole au syndicaliste Ibrahima Sory Sylla, secrétaire général de la section syndicale des transporteurs mécaniques de Matoto.
Contrairement à la réalité, il dit d’entrée ceci : « moi, je ne peux confirmer mais, je sais que ce fléau coupeur de route existe en Guinée et un peu partout dans le monde. Pour la Guinée, je dirais consciencieusement qu’hier et aujourd’hui, il y a une grande différence. Quand on dit que leur source de départ c’est dans les gares routières, je ne peux pas dire le contraire. Par contre, je sais que si c’est un réseau, nous les syndicalistes au niveau des gares routières, nous sommes là pour surveiller le départ des passagers. Mais, dire que tel passager à tel montant avec lui, aucun syndicaliste ne peut confirmer. Car, les passagers viennent avec leurs bagages. Si c’est au départ qu’ils ont signalé telle personne pour dire qu’il vient avec l’argent, on n’est pas informé de cela ».
A l’en croire, les véhicules sont pour la plupart braqués en cours de route. Le syndicaliste explique que : « quand le véhicule arrive, il faut forcément ralentir pour pouvoir passer le lieu, c’est là-bas que les bandits s’installent. Dès que le véhicule ralentit, ils foncent sur lui, ils tirent sur les pneus et ils font leurs opérations ».
Cependant, en raison de la réhabilitation de la route, il indique que le phénomène n’est plus fréquent.
« Depuis que les routes sont réhabilitées, je pense que le fléau a changé un peu par rapport au passé. Si, ça existe. Mais, contrairement à avant, depuis qu’on a fait la route de Conakry jusqu’à Labé, Mamou, Koure-Mali et autres là, vraiment grâce au concours de la gendarmerie, le Haut Commandement de la gendarmerie, aujourd’hui ça a vraiment diminué. Parce qu’il y a des brigades de mobile un peu partout au niveau de toutes les préfectures. Entre deux préfectures, sont installées deux à trois brigades, dès qu’il y a un problème signalé, d’autres peuvent réagir », a-t-il confié.
Pour sécuriser les passagers et les véhicules, il affirme que la section syndicale s’est penchée sur des mesures.
« D’abord, les voitures qui vont de très loin, il y a une heure de départ pour eux. Vous sortez très tôt, si nous savons où vous partez et que vous allez faire des jours, on vous dit à une heure tardive, trouvez un lieu propice et vous garez là-bas jusqu’au petit matin pour ne pas que vous circuliez la nuit. Ces consignes sont données à tous les chauffeurs ici avant de bouger et cela est respecté. Au départ ici, nous savons quand tu sors, à telle heure, d’ici telle heure, tu vas arriver là ».
En conclusion, il lance un message de sensibilisation aux conducteurs des engins roulants.
« C’est de dire aux chauffeurs transporteurs qu’à une heure tardive, de cesser de circuler. Parce qu’il y a deux choses : le véhicule peut tomber en panne. Si c’est en brousse, les passagers ne seront pas en sécurité. C’est pourquoi on te dit que quand tu vois que l’heure est tardive, il faut trouver un endroit à côté d’une gendarmerie ou un village garé là-bas et dormir jusqu’à 5h du matin avant de continuer votre chemin… ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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