Lors d’une réunion récente, les facilitatrices nommées par le président de la transition ont annoncé leur retrait du cadre de dialogue, provoquant une réaction importante sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Moussa Iboune Conté, activiste de la société civile, a apporté des éclaircissements dans un entretien accordé à notre rédaction ce mercredi, soulignant que ces femmes n’avaient pas démissionné.
« Je voudrais dissiper toute confusion. Les facilitatrices n’étaient pas à la tête du cadre de dialogue, c’est-à-dire qu’elles ne dirigeaient pas le cadre de dialogue, mais jouaient un rôle de facilitation. Le cadre de dialogue est présidé par le Premier ministre selon la loi, avec l’autorité tutélaire de la primature. Le Premier ministre est le principal responsable du cadre de dialogue, et les facilitatrices avaient pour rôle de faciliter le rapprochement de l’opposition, animer, modérer et faciliter la production pour atteindre les résultats escomptés. Elles représentaient simplement une partie du cadre de dialogue. En second lieu, il n’a pas été dit que le ministère de l’Administration du territoire serait le tuteur du cadre de dialogue ; il a été indiqué que le ministère de l’Administration du territoire serait le secrétariat technique du cadre de dialogue. Étant donné que le cadre de dialogue relève de la primature, le tuteur du cadre de dialogue est la primature. En troisième lieu, les dames restent membres du cadre de dialogue en tant que membres du comité national permanent de mise en œuvre des résolutions du cadre de dialogue. Après cette première phase de facilitation, il était difficile de les maintenir en tant que telles, car cela impliquerait un changement de leur statut, les rendant fonctionnaires de l’État et éligibles au budget de la primature. Pour éviter cela, le gouvernement, en accord avec le comité national permanent de mise en œuvre des résolutions, a décidé de les décharger de cette tâche. Elles seront appelées pour relever d’autres défis liés au cadre de dialogue. Encore une fois, il ne s’agit pas d’une démission, mais plutôt d’une mise à disposition, car elles ont tout abandonné pour se consacrer pleinement à leurs fonctions de facilitation. Pour éviter toute confusion, elles sont libérées de cette tâche, mais restent engagées et pourront être sollicitées pour d’autres missions liées au cadre de dialogue. »
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org –
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