Après la suspension des négociations entre acteurs syndicaux et gouvernement suite à la non prise en compte du point central des revendications relatif à l’engagement des contractuels à la fonction publique, une assemblée générale s’est tenue ce samedi, 26 août, à Conakry. Elle a connu la présence effective des représentants des enseignants contractuels de plusieurs régions du pays. Ces hommes et femmes, au regard des discours tenus à cet effet, ne comptent pas lâcher prise tant que leurs réclamations ne sont pas prises en compte par le gouvernement de la transition. Ils demandent entre autres le paiement intégral des arriérés de salaires et l’engagement sans concours à la fonction publique.
» Le gouvernement exige que la loi qui dise que pour accéder à la fonction publique, il faut passer par un concours, soit appliquée. Mais, il n’y a aucune loi de la République qui dit qu’il faut employer les gens pendant une année sans les payer, ce n’est pas possible. Donc, s’il y a dérogation, cette dérogation ne doit pas venir d’une seule partie. En tenant compte de ça, l’État doit se faire violence et accepter d’intégrer l’ensemble des enseignants contractuels à la fonction publique sans concours, c’est notre exigence « , rappelle Amadou Cellou Diallo, coordinateur régional des enseignants contractuels de Labé.
Et de menacer, » Si les revendications ne sont pas satisfaites, il n’y aura pas de cours à Labé cette année « .
Quant au coordinateur régional des enseignants contractuels de la Haute Guinée, Laye Camara dira dans son discours qu’il : » est extrêmement important que chacun d’entre nous fasse une prise de conscience. Combien d’enfants naîtront en se disant mon papa est toujours contractuel ? ma maman est toujours contractuelle, combien d’enfants ? Dans ce cas , moi je m’engage et je peux vous assurer que nous sommes fin prêts. Nous attendons seulement de tout un chacun de vous l’union et que nous parlions d’une même voix. Si nous parlons d’une même voix , je suis sûr et certain que ceux-là qui décident pour nous sans nous, se plieront à nos volontés et à nos exigences », estime cet enseignant contractuel.
Regrettant le refus selon lui des autorités de la transition de prêter oreilles attentives à leur situation, le coordinateur national du mouvement des enseignants contractuels de Guinée, Alseny Mabinty Camara a laissé entendre ceci: » Si le gouvernement veut la paix, la quiétude sociale, une rentrée paisible au compte de l’année scolaire 2023-2024, qu’il accepte les propositions du mouvement syndical liées à l’engagement des enseignants contractuels sans condition à la fonction publique, le paiement intégral des arriérés de salaires. Sinon, il n’y aura pas de cours cette année » prévient le coordinateur.
A suivre!!!.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981