« L’objectif de la promotion des moyens de paiements aujourd’hui est de digitaliser au maximum l’usage du cash. Ainsi, on peut ratisser large et permettre une plus grande utilisation de la carte chez les usagers susceptibles d’y être ouverts et du mobile chez les autres》a déclaré M. Paul KAMANO, Commissaire Général du SIFIMBAM (Salon International de la finance, monétique, des banques, de l’Assurance de Guinée) dont la troisième édition est prévue les 07 et 08 juin 2024 à l’hôtel PalmCamayenne deConakry à 10h.
Mais partout, le constat est le même : la monétique digitale est le grand favori de l’inclusion financière qui, rappelons-le, est l’un des objectifs cruciaux du développement durable de la Banque Mondiale, auxquels le monde du business est appelé à prendre part activement. D’un point de vue pratique, l’avantage du digital réside dans le coût et le facteur temps. C’est rapide et peu coûteux dans un contexte subsaharienne où obtenir une bancaire peut parfois nécessiter jusqu’à plusieurs semaines d’attente.
LEAPFROG
Pour arriver cependant à faire évoluer simultanément l’usage de l’ensemble des outils de la monétique tout en réalisant l’inclusion financière, les acteurs du secteur comptent beaucoup sur les vastes projets d’interoperabilité (cartes, solutions mobiles et plateformes de transferts d’argent) en cours à l’ouest et au centre du continent. Celà étendra le réseau des banques aux populations non bancarisées et élargira par ricochet le marché régional de la monétique. 《 Je suis convaincu qu’il n’est pas forcément nécessaire d’avoir le même parcours que le reste du monde. En Afrique, il y’a des étapes qu’on peut sauter. C’est cela le leapfrog 》nous explique l’ivoirien Ahmed COULIBALY, de ICS.
《l’une des raisons qui a retardé le développement de la carte dans nos économies, poursuit-il, c’est le déficit technologique. Avant on n’avait pas d’outils pour la vulgarisation des cartes. Aujourd’hui, nous en avons, mais le mobile a eu l’ingéniosité de révéler une issue plus rapide pour résoudre la problématique de l’inclusion financière. Il y a donc des solutions 100% carte, 100 portefeuille électronique, mais aussi mixtes. A noter qu’on s’avance également vers la carte virtuelle. Il y’a des endroits chez nous où la carte serait beaucoup plus propice, il y’en a d’autres où le mobile l’emporte. Il est question aujourd’hui de vulgariser les deux》.
« VULGARISER À GRANDE ÉCHELLE L’ACHAT PAR LA MONÉTIQUE ET PROMOUVOIR LES MOYENS DE PAIEMENTS ÉLECTRONIQUES « , telle est la thématique centrale de cette 3ème édition du SIFIMBAM (Salon International de la Finance, de la Monétique, des Banques, de l’Assurance et des Microfinances de Guinée), prévu les 07 et 08 juin 2024 à l’hôtel Palm Camayenne de Conakry.
En Guinée, de même que d’autres pays de l’Afrique de l’ouest, c’est ce à quoi nous avançons.
Il convient de rappeler que dans les marchés d’Afrique Subsaharienne, plus de 90% de transactions de paiements électroniques sont réalisées via des solutions digitales, selon les experts. Et ce n’est pas fini. Le secteur devrait poursuivre sa transformation sous l’effet d’une innovation technologique constante, souvent portée par les fintechs. Ces réalités rendent le digital tellement omniprésent dans l’industrie des paiements que même dans le traitement du sujet de la monétique en Afrique met souvent plus l’accent sur les solutions mobiles.
Une analyse de la Cellule média du comité d’organisation du SIFIMBAM
TEL: 00224 620 91 77 25 E-MAIL : copeguinee@gmail.com