La classe ouvrière de Guinée s’est mobilisée mardi, 10 octobre, à la bourse de travail sise à Kaloum pour une assemblée générale. Ces travailleurs de tous les secteurs confondus ont répondu à l’appel du mouvement syndical en négociation depuis près d’un mois avec le gouvernement de la transition pour que les points de revendications soient pris en charge.
Les syndicalistes sont montés au créneau contre le gouvernement, exigeant une nette amélioration des conditions de vie des travailleurs et travailleuses du pays.
Abdoulaye Barry, président de la commission nationale, dit être convaincu que les travailleurs ont confiance au mouvement syndical. Il mentionne que le gouvernement doit revenir à de meilleurs sentiments pour que les fonctionnaires puissent être bien traités.
« Aujourd’hui, nous sommes rassurés. Encore beaucoup plus convaincus que les travailleuses et travailleurs de la Guinée ont confiance au mouvement syndical guinéen. Le combat que nous avons entamé comme ça, nous ne le lâcherons pas. Il faudrait que le gouvernement guinéen accepte de revenir à des meilleurs sentiments et le patronat aussi pour que les travailleuses et travailleurs de la Guinée puissent bien être énumérés. Car, nous ne sommes pas très bien traités en Guinée. Ce qu’il faut retenir, nous allons nous retrouver jeudi prochain. Si toutefois le jeudi et vendredi nous n’avons pas des propositions concrètes, nous allons rappeler les travailleurs et travailleuses pour prendre des grandes décisions ».
Et d’ajouter, « nous demandons aujourd’hui une augmentation pour le secteur public et les retraités à hauteur de 90%, pour les travailleurs du secteur privé à hauteur de 70%. Nous avons demandé aussi de revoir les cartes de grise c’est coûteux les transporteurs souffrent aujourd’hui ».
Parlant des 20% proposés par le gouvernement, ce syndicaliste trouve cela insignifiant. Selon lui, le SMIG du Sénégal dépasse le salaire d’un fonctionnaire guinéen.
« Les 20% qu’ils ont proposés sont insignifiants. Quand vous prenez 20% d’un salaire de 820.000, ça fait 154000. Nous ne pouvons pas accepter ce genre de salaire. Aujourd’hui, le SMIG au Sénégal dépasse le salaire d’entrée pour un fonctionnaire guinéen, le gouvernement doit comprendre cela. Il faudrait que le gouvernement guinéen revienne à de meilleurs sentiments pour très bien traiter les travailleurs du secteur public en République de Guinée ».
Plus loin, le mouvement syndical guinéen exige de bonnes propositions à leur endroit. Pour lui, les 20% proposés ne reflètent pas le travail qu’ils font.
« Nous exigeons aujourd’hui des bonnes propositions qui vont vraiment arranger les travailleurs. Parce que ce qui est proposé actuellement ne reflète pas le travail que nous sommes en train de faire. Si rien n’est fait, nous allons prendre notre responsable ensemble avec les travailleurs et travailleuses pour les convier à une nouvelle assemblée générale pour prendre des nouvelles décisions », a-t-il laissé entendre.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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