Ce samedi, 21 octobre, à l’occasion de la cérémonie de clôture des échanges avec les Directeurs et chefs de cabinet des Gouvernorats de la Guinée, le ministre de l’administration du territoire et de décentralisation s’est montré franc.
Après le rappel du colonel Doymbouya de la présence de la CRIEF à ses ministres lors du dernier conseil des ministres, le ministre Mory Condé, lui aussi, a donné le même cours à ses administrateurs territoriaux.
D’entrée, il informe que, « La CRIEF n’est pas là seulement pour ceux qui ont géré le pays avant nous, c’est pour nous même ». C’est pourquoi, poursuit-il, « nous devons avoir un comportement exemplaire dans la gestion de la chose publique. Parce que depuis l’indépendance c’est la gouvernance sous CNRD qui a montré que lorsque nous sommes autorité publique, lorsque nous sommes investis d’un pouvoir au nom de l’Etat, qu’on doit rendre compte de ce nous avons fait. Donc, vous avez vu depuis que cette cour a commencé à travailler, beaucoup de personnes sont passées par devant elle (CRIEF). Certaines ont été blanchies, d’autres ont été condamnées. Et, il y a d’autres dossiers qui sont pendants devant cette cour. Cela voudrait dire que si dans l’exercice de vos fonctions, demain vous jouez avec la légèreté dans le cadre de vos rôles et responsabilités, vous serez les seuls à répondre devant les cours et tribunaux », dit le ministre.
Dans la même lancée, le patron du MATD a laissé que désormais aucune urgence ne doit justifier la violation d’une procédure administrative dans l’administration.
« S’il arrivait que demain un sectoriel ait de l’argent, qu’il doit décaisser et que les conditions ne soient pas réunies. Même si c’est moi qui vous appelait pour vous demander de faciliter, si la procédure et les conditionnalités ne sont pas remplies, dites gentiment que « vraiment monsieur le ministre, nous voulons bien vous servir mais, telle personne n’a pas réunie toutes les conditionnalités pour nous permettre de soumettre le document à la signature chez M. Le gouverneur pour pouvoir décaisser… »
Aucune urgence ne doit justifier la violation d’une procédure administrative. Encore une fois, je vous le dis, aucune urgence ne doit amener quelqu’un à violer une procédure administrative. Si vous le faites, vous vous rendez coupable ou complice d’une situation de détournement de l’argent public. Comme je vous l’ai dit, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières n’est pas là que pour les anciens mais elle est là pour nous aussi », a-t-il rappelé.
Plus loin dans sa communication, le ministre Mory, a rappelé l’importance des rôles que jouent ces responsables administratifs dans la gestion de la chose publique.
« Depuis deux ans maintenant, c’est vrai que tout n’est pas rose mais, la volonté du président de la transition et la volonté de l’ensemble du gouvernement est de parfaire la façon de gérer le bien public dans le pays. Et, vous êtes l’un des maillons essentiels pour faire ce travail…Vos rôles sont tellement importants que si vous travaillez correctement, l’autorité de l’Etat que nous voulons, l’image de l’Etat que nous voulons montrer sur le terrain, l’image d’un Etat proche des citoyens que nous voulons montrer au peuple de Guinée, nous serons en mesure de dire au peuple de Guinée que nous sommes une administration au service du peuple. Mais, si vous ne travaillez pas bien, les mêmes réalités que nous avons connues les années antérieures, nous allons encore continuer dans ce sens », a laissé entendre le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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