Le patron de la diplomatie guinéenne a reçu des experts de la CEDEAO. Il était question d’échanger autour du prélèvement communautaire dont la Guinée fait partie.
Devant les médias, Morissanda a souligné que malgré que le pays soit suspendu de toutes les instances de cette organisation sous-régionale, il continue à payer de l’étranger.
« Il faut que ce soit bien clair, ces experts de la CEDEAO ne sont pas venus pour le chronogramme ni les questions politiques. Ils sont venus pour ce qu’on appelle le prélèvement communautaire. C’est-à-dire que chaque marchandise qui rentre en Guinée, il y a un pourcentage pour la CEDEAO dans le coût de son dédouanement. Donc, à chaque prélèvement guinéen, il y a un prélèvement de la CEDEAO », dit-il.
Donc, poursuit-il, » quand on dit souvent qu’on est suspendu, on aurait aussi pu dire que si nous sommes politiquement suspendus, on reste financièrement suspendu aussi, mais Non. Le chef de l’État a pris ses responsabilités en disant que cette communauté, nous l’avons créée ensemble. Nous continuerons à travailler avec les techniciens pour renforcer la communauté parce que la transition, c’est une parenthèse. Au nom du chef de l’État, la Guinée est prête à renforcer la CEDEAO dans tous ses compartiments techniques. Tous les techniciens se mettront à leur disposition pour essayer de renforcer ce prélèvement communautaire. Mais pendant que nous sommes suspendus politiquement, nous payons l’argent. La CEDEAO prend tous les jours, de l’argent chez nous, il faut le savoir et nous n’avons pas refusé »,a-t-il laissé entendre devant ses hôtes.
Bintou Camara pour avenirguinee.org