En début du mois de juillet, le gouvernement guinéen, à travers le ministère de la pêche et de l’économie maritime, a annoncé la décision liée au repos biologique sur toute l’étendue du territoire national. C’est une période au cours de laquelle toutes les activités de la pêche sont suspendues.
Dans le but de s’assurer du respect des engagements pris par les responsables des sociétés en charge de distribution de poissons à la population guinéenne, une forte délégation conduite par le secrétaire général du ministère de la pêche et de l’economie maritime a visité ce lundi, 14 août, plusieurs grands entrepôts de la commune de Kaloum .
De la société SONIT PECHE, en passant par Frimer jusqu’à PERFORM AFRIK », le secrétaire était satisfait des quantités observées dans ces entrepôts.
Prenant la parole au nom de la société Performafrik, Alpha Amadou Diallo a salué la démarche et l’accompagnement du gouvernement à travers un fonds dénommé FODA : » Nous avons bénéficié d’un prêt du ministère de la pêche à travers le Fonds du Développement Agricole (FODA) pour l’importation de 1.080 tonnes de poissons. Donc, au jour d’aujourd’hui, nous sommes heureux d’annoncer à la population guinéenne de l’arrivée de 750 tonnes et que nous comptons récupérer le reste des poissons la semaine prochaine. Nous remercions les autorités du ministère de la pêche, et nous sommes heureux de collaborer avec le gouvernement guinéen « , dit-il.
Parlant de la distribution de cette quantité à la population guinéenne, il a fait savoir ceci: » nous comptons stocker la totalité de la cargaison au niveau de cet entrepôt ici, donc, avec ça, nous avons des points de ventes à l’intérieur du pays et à Conakry avec des prix abordables parce que le gouvernement nous accompagne », ajoute ce responsable.
Le Directeur Général par interime de SONIT Pêche, Nader Diab quant à lui, a rassuré le département que sa société a toujours oeuvré en faveur de la population, ce, en ayant le stock pendant toute l’année, notamment du 1er janvier au 31 décembre et particulièrement dans la période du repos biologique: » Aujourd’hui, on a un gros stock de 5.200 tonnes qui est suffisant pendant le repos biologique. Et, on a des bateaux qui sont en train de travailler. Chaque 10 jours, il y a des bateaux qui rentrent de 350 tonnes au compte de chaque bateau. Nous ravitaillons les mareyeuses de Conakry et celles des préfectures de Guinée. Alors, comme je vous ai dit, on a un gros stock suffisamment pour dire à la population guinéenne qu’ on ne sera pas en rupture cette année « , promet-il.
Visiblement ému de constater l’existence de plusieurs quantités de poisons, le secrétaire général du département de la pêche, au nom de sa ministre Charlotte Daffé, a tenu dans un premier temps à remercier le président de la transition pour tous ses efforts en faveur des populations. Ainsi, il a donné des explications en ces termes : » Comme vous le savez, nous sommes en période de repos biologique, c’est une période au cours de laquelle les activités de la pêche sont suspendues pour la plupart des navires. Et, c’est une période au cours de laquelle nous assistons vraiment à une rupture dans la chaîne d’approvisionnement normale de la population, c’est ce qui caractérise la période du mois de juillet à août et début septembre. En tant qu’autorité du ministère de la pêche, nous avons estimé faire une visite dans l’ensemble des importantes structures de distribution des poissons pour nous assurer que les engagements annoncés sont maintenus par les opérateurs et qu’il y a une disponibilité de poissons sur le marché national. C’est ce qui motive aujourd’hui la visite des cadres du ministère de la pêche que nous sommes dans les entrepôts de Conakry « , précise le secrétaire général Amara Camara.
Et d’ajouter, : » Nous avons constaté que contrairement aux années précédentes, il y a une amélioration en termes de stockage de poissons. Parce qu’il ne reste que la journée d’aujourd’hui et dans les principaux centres de stockages que nous avons visités, vous avez vu avec moi que les chiffres sont au-delà de 15.000 tonnes de poissons existants aujourd’hui dans les différents entrepôts. Cela veut dire déjà que nous avons encore une certaine marge en termes d’approvisionnements du marché en poisson.
Il y a l’office de contrôle national de qualité des produits de pêche de l’aquaculture qui s’assure de la qualité du poisson entreposé non seulement à l’entreposage, mais aussi sur la chaîne de distribution.
Ibrahima Sory Camara (621269981)
Avenirguinee.org