Le week-end dernier, les femmes du marché de Taouyah, situé dans la commune de Ratoma, ont manifesté dans les rues, accusant Ahmed Sékou Traoré, président de la délégation spéciale de Ratoma, d’avoir vendu leur marché à un particulier.
Ce lundi, Ahmed Sékou Traoré, accompagné de quelques conseillers et de l’administrateur du marché de Taouyah, a accordé une interview à plusieurs médias pour clarifier la situation.
« Nous avons été surpris, comme tout le monde, de voir nos sœurs du marché de Taouyah manifester devant la mairie de Ratoma. Elles ont bloqué l’administration, affirmant que la mairie avait vendu et fermé le marché. C’est faux. La mairie n’a pas fermé le marché. Nous sommes ici pour améliorer les conditions de vie de nos citoyens. Cela inclut la visite des hôpitaux, des écoles et l’entretien des infrastructures de base », a expliqué Ahmed Sékou Traoré.
Et de poursuivre, Traoré a décrit le marché de Taouyah comme étant en mauvais état, avec des vendeuses installées à l’extérieur perturbant la circulation. « Le marché à l’intérieur est vide, et l’insalubrité règne. Notre objectif est de rendre la circulation fluide et d’entretenir nos infrastructures de base, même si nous n’avons pas les moyens de grandes constructions pour le moment », a-t-il ajouté.
Plus loin, Ahmed Sékou Traoré a souligné l’importance de réorganiser le marché pour que les vendeuses occupent l’intérieur du marché, permettant ainsi une meilleure accessibilité pour les acheteurs. « Nous avons identifié des espaces où les acheteurs peuvent garer leurs véhicules et accéder au marché sans bloquer la circulation », a-t-il précisé.
Au cours de cette rencontre avec la presse, le président de la délégation spéciale de Ratoma
a également abordé la question de la rentabilité du marché, affirmant qu’il ne rapporte pas plus de quatre millions de francs guinéens par mois. « Cela est dû à une mauvaise organisation ou à une mauvaise gestion. Nous sommes ici pour remédier à ces problèmes et améliorer les conditions de vie de nos citoyens. Le marché n’a été ni vendu ni proposé à quelqu’un », a-t-il déclaré.
Et de terminer, il a insisté sur le fait que la mairie de Ratoma est déterminée à assainir et à rendre le marché de Taouyah plus accessible et mieux organisé. « Nous sommes ici pour entretenir et rendre propres les marchés, c’est notre devoir », a-t-il conclu.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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