Après une mission qui l’a conduit en Europe, aux États-Unis et dans certains pays d’Afrique, le président de Alliance Pour le Renouveau et le Progrès (ARP) était devant de nombreux militants ce samedi, 09 septembre, à Matoto. Mohamed Nabé, qui a présidé l’assemblée générale de ce jour, s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité, entre autres la dernière manifestation appelée par les Forces Vives de la National pour réclamer la rectification de la transition.
En face d’une foule acquise à sa cause, le leader du parti (ARP) a entamé son intervention par les raisons de sa tournée à l’extérieur du pays.
« Comme vous l’avez constaté, nous revenons d’une très grande tournée à l’extérieur du pays, notamment dans certains pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. L’objectif de cette démarche était d’installer le parti à l’international », indique-t-il.
Sur la situation sociopolitique du pays, ce jeune politique estime que les Forces Vives de la Nation et les autorités de la transition devraient ensemble prôner la négociation pour une sortie de crise.
« Nous avons dit à tous nos militants qu’il faut d’abord privilégier l’intérêt supérieur de notre pays. C’est vrai qu’aujourd’hui nous avons une polarisation des positions entre le gouvernement de transition et les Forces Vives de la Nation, mais je pense que si le gouvernement et les forces vives mettent au devant réellement l’intérêt supérieur de notre pays, nous allons trouver un terrain d’entente”, estime le président de l’ARP.
Sur la même lancée, il dira que “chaque guinéen tombé sur le coup des balles, quelques soient les circonstances, c’est un guinéen qui est mort. Nous ne voulons pas que nos enfants, nos petits enfants, nos frères, soient tués par les forces de l’ordre à chaque fois qu’il y a des manifestations. Mais, nous demandons aussi aux forces vives de Guinée d’accepter la main tendue du gouvernement et qu’on revient au tour d’une même table afin de discuter de la situation de notre pays », soutient M. Nabé.
« Mais qu’à cela ne tienne », poursuit-il, « dans une position de polarisation, il faudrait que chaque parti fasse des concessions. Et, nous avons dit à nos militants, que c’est vrai qu’aujourd’hui beaucoup de résultats positifs sont entrain d’être faits mais, tout n’est pas rose, tout n’est parfait, ce sont des êtres humains. Je pense que nous aussi nous avons des choses que nous n’aimons pas dans la conduite de cette transition, mais le plus important, c’est d’interpeller les autorités autour d’une table. Il ne faut pas qu’à chaque fois qu’il y a des divergences de positions, qu’il faut mettre les gens dans la rue. Alors, nous avons dit à nos militants encore que même si nous ne sommes pas d’accords sur toute la conduite de la transition, nous devons privilégier un dialogue inclusif”.
Interrogé sur le bilan des deux ans de gestion des militaires au pouvoir, l’homme politique laisse entendre dans un premier temps que : “ toutes les oeuvres humaines ne sont pas parfaites”, ajoutant ensuite ceci: “ On ne peut pas dire que tout a été rose, ils ont posé beaucoup d’actes positifs, mais je pense qu’il y a des choses sur lesquelles ils peuvent travailler pour améliorer. Notamment la situation des gens qui sont en prison. Aujourd’hui, nous sommes réellement pour la lutte contre la corruption, contre la gabegie financière, contre la mauvaise gouvernance mais, nous demandons aux autorités du pays d’accélérer avec sérénité les dossiers judiciaires pour que les guinéens puissent être édifiés afin de savoir qui a fait quoi. S’il ya des gens qui sont coupables, nous prônons réellement des sanctions exemplaires pour ces gens-là, ceux qui ne sont pas coupables, qu’on puisse réellement les permettre au côté de leurs familles. Je pense que c’est très important pour la conduite de la transition, et aujourd’hui c’est la position du parti ARP”.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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