Sortons du sensationnel et du factuel et avec sérénité et réalisme, débattons ensemble sur le rôle de ce gouvernement de militaire dans notre pays. Est-il possible que notre perception soit influencée par des préjugés historiques plutôt que par une évaluation objective de leurs actions ? Je crois personnellement qu’il est temps et grand temps que nous ayons le débat, le bon débat sur ce sujet.
Bien qu’associé à un coup de force parce que voulant prendre ses responsabilités, avec tout le risque que cela comporte en terme de questionnement sur les droits de l’homme, la liberté de la presse et d’expression, le CNRD a montré une capacité à apporter des réformes majeures nécessaire et bénéfiques et réalise des changements sans précédent dans notre histoire. Pourquoi alors ce sentiment d’illégitimité persiste-t-il dans notre conscience collective ? Est-ce simplement parce que le terme coup d’État si ce n’est vraiment un est associé à leur nom ? Ou est-ce que nous devons en toute objectivité reconsidérer notre perception et juger l’homme du 5 septembre et ses compagnons d’arme sur la base de leurs actions et des résultats plutôt que sur des préjugés historiques ?
Nous avons vu depuis quelques années, le CNRD et son patron le Général Président introduire des réformes courageuses et des changements significatifs pour le bien-être de la Guinée et des Guinéens. Il est évident que la manière dont ils sont arrivés, suscite réticences et débats. Cependant, il est essentiel de se poser la question: Est-ce vraiment illégal dans notre conscience, ou est-ce une réticence à accepter que le changement peut provenir de sources inattendues?
Nous devons évaluer avec réalisme et objectivité les progrès et défis réalisés sur les réformes économiques, sociales et infrastructurelles par le CNRD. Ces accomplissements ou défis méritent notre réflexion et reconnaissance, indépendamment de nos obédiences. Engageons-nous dans un débat constructif, avec ouverture d’esprit et respect. Écoutons les différentes perspectives libres de préjugés et basé sur les faits.
Faisons-en sorte que le CNRD soit le catalyseur du changement positif dont notre pays a tant besoin. Je n’ai pas de peur des contradictions, j’ai plutôt peur de n’avoir le courage de donner mon avis sur la gestion de l’avenir de mon pays.
L’avis de chacun compte.
Mohamed Aly Condé, activiste