Dans un monde politique en constante évolution, la participation aux débats publics représente une occasion cruciale pour les leaders de présenter leurs idées, d’aiguiller l’opinion publique et de défendre leurs positions. Cependant, l’annulation récente de la participation du Premier ministre BAH Oury au débat programmé sur RFI soulève des questions sur l’importance du niveau et de la qualité des intervenants dans de tels forums.
Le PM, qui est décrit comme un « petit leader politique », a pris la décision d’annuler sa participation en raison d’un constat amer : son niveau d’argumentation et de préparation était jugé « bas ». Cette situation est révélatrice d’un mal plus profond qui gangrène notre paysage politique : l’improvisation au détriment de la préparation et du sérieux.
Dans un débat où les enjeux politiques, économiques et sociaux sont cruciaux pour la population, il est impératif que les intervenants soient non seulement bien informés, mais également capables de défendre leurs idées avec clarté et conviction. La rhétorique, bien qu’essentielle, ne doit pas se substituer à la substance. Loin de moi l’idée de mépriser l’engagement des leaders politiques, mais il est temps de reconnaître que la politique doit être un espace de compétence et d’expertise.
En choisissant de ne pas participer à ce débat, M. Bah Oury démontre une forme de responsabilité. Il reconnaît que, dans un contexte où la niveau de discours est élevé, sa capacité à contribuer de manière significative était insuffisante. Cette décision courageuse pourrait, à long terme, lui permettre de travailler sur ses lacunes et de revenir plus fort.
Néanmoins, cette annulation revelé également un problème plus large : comment nos dirigeants se préparent-ils à prendre la parole en public et à représenter leurs idées ? Les débats doivent être des lieux de confrontation respectueuse d’idées, mais ils requièrent également un certain niveau d’expertise et de compréhension des problématiques en jeu. La médiocrité ne peut pas être une option si nous aspirons à une démocratie dynamique et efficace.
L’exemplarité devrait être une norme à laquelle tous les acteurs politiques aspirent. L’audace d’affronter les difficultés intellectuelles et émotionnelles des débats publics ne doit pas se limiter à quelques-uns, mais devenir une réalité pour l’ensemble des leaders politiques, qu’ils soient établis ou émergents.
En conclusion, l’annulation de la participation du PM au débat sur RFI est une invitation lancée à l’ensemble de la classe politique à se mettre à niveau. Les électeurs méritent des représentants préparés, capables de dialoguer sur les enjeux qui les concernent. La politique ne doit pas être un spectacle, mais un espace où l’intelligence et la compétence priment. Cessons de considérer les débats comme un simple exercice de communication, mais plutôt comme une plateforme essentielle pour le développement de notre démocratie.
*Billy KEITA, citoyen en* *médiation,mais passif.*