Ce jeudi, 22 septembre, dans la salle de réunion de la Direction Générale des douanes, a eu lieu la signature d’un protocole d’accord entre la direction des douanes guinéenne et le BGDA. Ce, en présence du ministre de la culture et du tourisme. Ces documents signés vont désormais permettre aux hommes de culture de vivre à travers leurs œuvres.
Après avoir remercié les acteurs impliqués dans l’aboutissement de ce protocole d’accord, le Directeur Général du Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs, Michel Théo Haba n’a pas caché ses sentiments relatifs à l’effectivité de cette initiative.
« Çà, c’est un travail qui sera gravé et qui restera gravé dans l’histoire. Parce que ça va beaucoup contribuer à l’amélioration des vies des artistes, des créateurs, mais également des auteurs qui ont tant travaillé mais n’ont jamais vécu du fruit de leurs œuvres. Je sais qu’avec cette signature, les artistes vivront de leur sueur. Je suis très content ».
Prenant la parole, Colonel Moussa Camara, DG des douanes, a quant à lui, pris l’engagement de veiller à l’application nette de ce protocole.
« Sincèrement, aujourd’hui c’est un plaisir pour nous douaniers en droite ligne avec nos attributions, d’apporter nos appuis aux autres administrations avec qui nous signons ce protocole. Et, je peux m’engager au nom de monsieur le ministre du budget, que nous ferons tout pour une application correcte du contenu de ce protocole comme on l’a fait avec d’autres », a-t-il indiqué.
Après avoir remercié le président de la transition pour son implication dans ce travail, Alpha Soumah, ministre de la culture, a rappelé que : « cet acte est un travail de longue haleine de mon département depuis 2019. Après le décret sur cette la loi qui permet aux artistes d’avoir l’effectivité de leurs droits, quand nous sommes venus, nous avons commencé à travailler dessus toute suite et nous avons attiré son attention sur le fait qu’on veut bien donner de l’argent aux artistes pour des cas très urgents, comme c’est le cas de plus 150 artistes aujourd’hui qui sont malades », a-t-il martelé.
Et d’ajouter, « j’ai dit que la meilleure façon de leur rendre service, c’est de leur permettre de vivre dignement du fruit de leur travail. Comment on va faire ? Il y a une solution mais, il faut un décret d’application pour qu’ils puissent toucher leur droit. C’est comme ça qu’ on n’a travaillé sur les textes du BGDA par les différents arrêtés parmi lesquels ce protocole faisait partie.
Je remercie vraiment le directeur général des douanes et toute son équipe qui ont pris à bras le corps ce protocole. Je suis vraiment fier d’abord en tant qu’artiste de faire partie de cette aventure, de permettre finalement que les artistes guinéens puissent vivre du fruit de leurs œuvres. Parce que nous venons de très loin. Je pense que pour un artiste la consécration, c’est d’avoir l’effectivité de ses droits. Il y a aujourd’hui des artistes businessman, des artistes patrons, mais le peu qu’ils vont gagner de leur droit, leur rendront fiers parce que c’est ce qu’ils ont toujours souhaité ».
Concluant son intervention, il tient à rassurer les autorités douanières comme suit : « On peut vous rassurer que de notre côté, on fera tout pour que les recettes qui sont récoltées de votre côté, aillent au bon endroit ».
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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