Il y a 60 ans jour pour jour que l’organisation de l’Union Africaine voyait jour à Addis-Abeba la capitale Éthiopienne, un moment historique marquant l’intégration africaine. Ce jour, plusieurs chefs d’États se sont réunis pour échanger autour de plusieurs points, rencontre qui s’est soldée par la signature de la charte de l’unité africaine.
Favoriser l’unité, la solidarité de l’Afrique et combattre le colonialisme, c’était entre autres l’objectif de cette organisation.
Le vice-coordinateur du mouvement « Sékoutoureisme », au micro d’avenirguinee.org, s’est exprimé jeudi sur la date historique du 25 mai.
» Il faut toujours dire que les chefs d’États, dès le départ, avaient compris la nécessité de se mettre ensemble pour faire auto-barrage face au colonialisme et surtout à l’exploitation de l’homme par l’homme pour libérer d’autres peuples qui sont sous le joug colonial », dit-il à l’entame de sa prise de parole.
Jeune révolutionnaire, Mouloukou soutient que l’heure n’est plus aux accusations contre le colonisateur. D’ailleurs, il se pose la question sur le bilan de cette organisation depuis sa création.
« Après 60 ans que les africains ont commencé à s’unir, mais en réalité qu’est-ce qu’on a pu faire ? Vous avez vu comment la Libye est partie en feu? En Guinée, il y a une instabilité totale et c’est ce qui se passe un peu partout.
À 60 ans déjà, on doit se regarder en face, on ne doit plus indexer la colonisation pour notre retard, on ne doit plus prendre responsables les autres, cette responsabilité nous incombe », lâche l’activiste de la société civile.
Selon lui, pour que cette organisation soit à la hauteur des attentes, » il faut en réalité privilégier l’unité, redéfinir l’engagement le temps évolue, redéfinir le rôle de chaque État dans l’union pour qu’on puisse tenir compte les aspirations.
Les africains ne vont plus accepter qu’on décide à leur place, il faut dès maintenant que nous nous donnions la main pour régler des problèmes. L’Afrique est un beau continent, il suffit seulement qu’on s’unisse, qu’on soit patriotes, qu’on aime nos pays », recommande-t-il.
En Guinée, cette journée a été déclarée chômée et payée par les autorités de la transition.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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