Alors que les soutiens de la junte militaire se mobilisent pour donner un éclat particulier à la célébration de l’an 2 du CNRD au pouvoir, les partisans des Forces Vives de la Nation s’activent à leur tour pour manifester le 05 septembre pour la rectification de la transition. Des préparations de part et d’autre qui augmentent le risque d’affrontement entre les citoyens pro et contre la gestion du colonel Mamadi Doumbouya.
Interrogé à cet effet, le président de l’UDRG pense que l’heure n’est ni à la réjouissance ni à la contestation. Pour Bah Oury, “ C’est le moment de se retrouver, de discuter, d’évaluer ce qui a été bien fait, ce qui a été mal fait, pour nous permettre de corriger et d’avancer. C’est cela que le CNRD et les autorités de la transition devraient mettre en place. Les réjouissances ne sont pas de mises parce que le pays est dans une situation financière et économique difficile. La région est troublée, donc, ce n’est pas le moment de se réjouir”, estime l’ex ministre de la réconciliation nationale.
Réagissant face à la menace de manifester des Forces Vives de la Nation, l’homme politique rappelle les conséquences des protestations politiques en Guinée.
“ On souhaite qu’il n’y ait pas de drame, qu’il n’y ait pas de tragédie. C’est la raison pour laquelle je dis que lorsque vous êtes responsable, vous devez être responsable. On connaît comment les manifestations peuvent dégénérer à tout moment. Depuis plus d’une décennie, il y a eu combien de manifestations ? Pour quels résultats ? Sinon que d’augmenter le nombre de morts ou de personnes handicapées à vie. Fondamentalement, qu’est-ce cela a apporté à la communauté nationale et au processus politique et démocratique de la Guinée ?” s’interroge Bah Oury qui fait partie des partis politiques qui participent au cadre de dialogue.
En ce qui concerne le bilan de l’an 2 de la transition, il dit sans risque de se tromper qu’il “ y a des bonnes choses qui sont faites, il y a des activités majeures, je vais même dire révolutionnaires. Tout ce qui a été avancé comme recommandation pour aller dans le sens de la réconciliation, ce sont des actions qu’il faut encourager, qu’il faut impulser. Cela veut dire que si on veut, on peut. Et, le CNRD l’a prouvé”.
Maintenant, poursuit-il, “là où il faut améliorer les choses, c’est la capacité de discussions, d’échanges intimement associés au processus. Ce n’est pas une affaire du CNRD, ce n’est pas une affaire simplement des autorités de la transition, la transition est une affaire de tous les guinéens y compris les partenaires structurés qui sont les politiques, la société civile, les militaires et l’administration”.
Bintou Camara pour avenirguinee.org