A l’occasion de la première année de la prise du pouvoir par l’armée, le président de La Nouvelle Guinée, Mohamed Cissé dit ce qu’il pense du bilan du CNRD.
A travers un écrit sur sa page Facebook, le jeune politique se pose de multiples questions.
Ci-dessous, son écrit.
Parlant du bilan politique du CNRD, il faut comprendre que le coup de force du 5 septembre a mis fin à un ordre constitutionnel, la seule et unique mission doit demeurer le retour à l’ordre interrompu. Pour y parvenir, l’autorité actuelle se devrait d’être plus politique que militaire. Car, qui que vous soyez, lorsque que vous vous retrouvez au sommet de l’Etat de quelque manière que ce soit, vous devenez politique, puisque la gestion de l’Etat est totalement politique. C’est cette façon de voir les choses qui manque au CNRD.
– Au niveau de la nouvelle Guinée(LaNG) notre devise est : Justice-Unité-Développement. Lorsque nous avons entendu dans les déclarations du CNRD que la justice sera la boussole qui guidera cette transition, nous étions très contents ; nous avions espoir qu’enfin les Guinéens seront à présent unis et le développement tant attendu sera à notre porte. Très malheureusement, dans les pratiques, nous avons vu qu’on voulait une justice des vainqueurs sur des vaincus.
– Depuis la création de la CRIEF, nous avons dit haut et fort que nous n’aurons confiance en elle que quand le Col Doumbouya va passer pour nous dire ce qu’il a fait du budget des forces spéciales. Lorsque vous décidez de redresser, vous devez donner le bon exemple. C’est incohérent de voir un père de famille fumeur interdire la cigarette à ses enfants.
– Comment voulez-vous qu’on renverse un président, qu’on règne exactement comme lui et s’attendre au soutien de ceux-là qui le combattaient ? Si Doumbouya et son CNRD n’avaient pas la certitude qu’Alpha CONDÉ était combattu à visage découvert par une bonne partie de la population, de la classe politique et de la société civile, le 05 septembre n’aurait jamais lieu. Donc, s’il (colonel Doumbouya) veut éviter les pratiques du temps CONDE, il doit gouverner autrement, il doit écouter, discuter, accepter les avis contraires et surtout permettre à chaque Guinéen de vivre ici même s’il ne partage pas les idéaux du CNRD. Il faut qu’on arrête de faire des exilés politiques.
L’ex premier ministre Moham Béavogui était un maillon dans un système. Alors, je préfère qu’on se pose la question sur les 12 mois du CNRD, pour cela posons-nous les questions suivantes :
1- Les Guinéens ont-ils à ce jour confiance en leur justice plus qu’avant ? Non
2- Les Guinéens vivent-ils mieux aujourd’hui qu’avant ? Non. La pauvreté est galopante, il y’a de plus en plus de mendiants dans nos villes, des gens continuent de dormir à la belle étoile, les jeunes sortants des institutions n’ont aucun avenir certain sur le marché de l’emploi, l’école est abandonnée.
3- Avons-nous évolué le débat démocratique ? Non. On est obligé comme par le passé de dire ce que l’autorité veut entendre. Pire, la presse qui a toujours permis de maintenir notre jeune démocratie en vie commence à être muselée.
4- Avons-nous des exilés politiques comme par le passé ? Oui. Très malheureusement, ils sont nombreux des politiques, qui ont une vision contraire à celle du CNRD, contraints de vivre loin de leur pays et de leurs familles. Voilà ce qu’on peut dresser du bilan des 12 mois du CNRD. Et, ce bilan nous amène à leur poser la question suivante : Pourquoi le 05 Septembre ?
Mohamed Cissé, président de La Nouvelle Guinée (La NG) .