La Direction nationale des personnes vulnérables du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a lancé ce jeudi, 26 octobre, l’atelier technique de deux jours consacré à la pré-validation du projet de loi de promotion et de protection des personnes handicapées et ses textes d’application.
La rencontres s’est tenue dans l’enceinte d’un réceptif hôtelier de Conakry, en présence des personnalités à mobilité réduite et d’autres victimes d’handicap.
Dans sa prise de parole, la directrice adjointe pays d’IFES EN Guinée a souligné l’objectif de cet atelier.
“ Les réformes juridiques, surtout de l’État de droit, signifient aussi de rendre conformes nos textes de loi aux conventions internationales sur les personnes handicapées que notre pays a souverainement ratifiées. C’est pourquoi, le présent atelier se veut de rassembler tous les acteurs dans le processus de l’adoption des textes de lois relatifs aux personnes handicapées en vue de leur application effective. Employons-nous pour que désormais, le respect de leurs droits soit une réalité dans notre pays, car ceci constitue l’un des socles de la Démocratie à laquelle notre pays aspire. Chaque citoyen doit œuvrer à ce que les Droits de chaque personne ou chaque groupe soient respectés”, dit-elle.
Mme Binta Ann a par la suite réitéré l’engagement de son organisation à accompagner cette initiative afin que les objectifs assignés soient atteints.
“Je réitère l’engagement d’IFES à mettre tout en œuvre pour l’élaboration de textes législatifs inclusifs tenant compte notamment des dispositions contenues dans la convention sur les droits des personnes handicapées dont la Guinée est le seizième pays au monde a ratifié le 8 février 2008. J’ose croire que vos réflexions concourront à disposer de textes législatifs et réglementaires acceptés de tous”.
Représentant le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Mohamed Diaby a d’abord salué l’initiative, avant de révéler les limites du texte législatif relatif à la protection des personnes victimes d’handicap.
“L’objectif est donc audacieux parce que nous attendons de cet atelier que soit revisitée la loi qui avait été adoptée par l’État guinéen le 15 mai 2018 et qui par la suite, moins de trois mois après avait été promulguée à travers un décret présidentiel.
On s’est rendu compte que ce texte législatif comportait un certain nombre de limites que nous, au niveau de l’État, le département, les organisations de la société civile, nous nous sommes empressés d’apporter un ou des correctifs à la loi qui a été adoptée. La loi comportait d’autres insuffisances qui n’avaient pas pu être traduites en application. Qui parle de textes législatifs doit penser à l’applicabilité de ces textes. C’est pour cela que nous considérons que c’est d’une très grande importance que les textes d’application puissent suivre la loi portant promotion et protection des personnes handicapées. On voudrait compter sur l’expertise des personnes ressources ici présentes mais aussi de l’esprit de vous vivez avec handicap pour que soient produits des textes qui pourront résister aux temps et qui vont répondre aux aspirations des personnes handicapées >>, a-t-il lancé.
Les participants attendent qu’à la fin de ces deux jours de travaux, que le projet de loi de promotion et de protection des personnes handicapées et ses textes d’application soient pré-validés.
Faut-il le rappeler que ce projet est réalisé sous le financement de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID).
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org