Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a annoncé ce vendredi, à travers un communiqué publié sur sa page Facebook, une manifestation pacifique pour le 23 juin prochain, dans le grand Conakry. Ce, alors que la junte au pouvoir interdit toutes les manifestations jusqu’aux élections prochaines. Une mesure d’ailleurs décriée par plusieurs acteurs sociopolitiques.
Interrogé ce samedi sur cette annonce de reprise des manifestations plusieurs mois après la chute du président Alpha Condé, le numéro 1 du Parti de l’Unité et le Renouveau, Louda Baldé a tout d’abord rappelé que la manifestation est un droit garantie par la charte de la transition, élaborée par la junte elle-même.
« D’abord, nous appelons toutes les forces vives plus particulièrement le FNDC, à axer leur manifestation par la voie pacifique. Comme vous le savez, dans la constitution guinéenne et même dans cette charte, son article 8 donne le droit à tous les citoyens de manifester sur la voie publique de manière pacifique . Donc, c’est un droit constitutionnel », a-t-il dit.
Sur la question de l’interdiction des manifestations annoncée par les autorités en place, Louda Baldé a interpellé celles-ci à » rétablir ce droit là pour tous les citoyens ». Ajoutant par ailleurs que son parti, dans la quête de son agrément, compte également manifester (pacifiquement) pour dénoncer le « refus » du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation dans l’évolution du processus.
» Le PUR doit manifester bientôt. Nous attendons le retour du ministre pour confirmer nos manifestations parce qu’aussi longtemps qu’il nous ferme la porte, nous allons appelé à la manifestation. Peut-être même que ça va être une coïncidence avec la manifestation du 23 juin. Mais, aussi longtemps que les droits de l’homme sont violés ou une partie de la population n’est pas d’accord, c’est son droit de sortir sur la voie publique avec les slogans, des pancartes, occuper une partie de la voie sans occupé le passage, laisser les gens partir à leurs occupations, tout en scandant leur vouloir en réclamant leur droit », a conclu Louda Baldé, président du PUR.
Ibrahima Sory SYLLA et Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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