Après un moment de silence, l’ex ministre de la citoyenneté et des droits de l’homme prend la parole. Khalifa Gassama aborde les sujets brulants de l’actualité sociopolitique du pays chez nos confrères de FIM FM dans l’émission ‘’ Mirador’’.
Sur la conduite de la transition, l’activiste des droits de l’homme, dans un langage franc, indique que les signaux ne sont pas rassurants. Pour lui, « la légitimité d’un coup d’Etat est sa capacité à transférer le pouvoir aux civils ».
Ci-dessous, un extrait de son intervention…
« La première obligation de la réussite de cette transition incombe au CNRD, pas aux guinéens. C’est le CNRD qui a la responsabilité de poser des actes et de faire en sorte que cette transition réussisse pour leur honneur et pour le bien de notre peuple.
Je ne sais pas si on est arrivé à un stade de désenchantement absolu et total mais, je crois que la dynamique du désenchantement, il suffit d’observer le pays, la crise dans laquelle nous nous trouvons, elle n’arrange pas le pays, elle n’arrange pas le CNRD. Et, je crois qu’il faut que les uns et les autres reviennent à la raison. La légitimité d’un coup d’Etat, c’est sa capacité, à travers un processus de consolidation des institutions, sa capacité à transférer le pouvoir aux civils. Donc, sa légitimité se jugera à la fin. Nous souhaitons, je prie Dieu que le CNRD réussisse cela. Mais, c’est à la fin que nous verrons cela. Mais, les signaux qui sont là aujourd’hui ne sont pas rassurants. Parce que je constate hélas, et je le dis avec beaucoup de peine et tristesse que le premier échec de cette transition, est que certains ont réussi à s’accaparer du colonel Mamadi Doumbouya. On a réussi à faire de lui un acteur partisan. J’allais presque dire qu’on a réussi à faire du CNRD un parti politique. Maintenant en Guinée, vous entendez les gens dire ‘’ esprit CNRD’’ on est pro ou anti CNRD ? on n’est pas anti CNRD, personne n’est anti CNRD. Je crois que les acteurs militaires doivent faire attention à ne pas tomber dans ce piège… ».
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