La Haute Autorité de la Communication est l’organisme guinéen de régulation de la communication. Mais contrairement à cette mission, elle est devenue la machine à sanction pour les autorités au pouvoir contre la presse guinéenne.
Au sein de cette institution qui se permet d’obéir au pouvoir en place, existe des commissaires qui n’ont aucune expérience dans le domaine de la profession du journalisme.
C’est catastrophique, voire même inconcevable pour la presse guinéenne de se laisser réguler par des inexpérimentés. Raison de plus de constater ces derniers temps la sanction de plusieurs journalistes et chroniqueurs des médias, Ibrahima Sory Lincoln Soumah du groupe FIM 24 a été suspendu pour une semaine. Habib Marouane Camara, administrateur du site d’informations le révélateur 224, a lui été averti. Le directeur de la Radio Nostalgie vient de voir une décision de la HAC suspendant l’émission Africa 2015, l’animateur et les chroniqueurs suspendu pour un mois, et cette décision a été prise sans concertation avec les concernés.
Le directeur général adjoint du groupe Evasion, N’faly Guilavogui a été aussi sanctionné pour dix jours. Tous pour des raisons qui méritaient des avertissements.
Mais observant l’agissement de la machine déréglée (HAC) au profit de la junte militaire, des commissaires inexpérimentés se donnent la peine de sanctionner pour raisons qui pourraient être la pression de la junte militaire au pouvoir ou ils évitent de prendre des décisions pour ne pas voir l’institution dissoute.
Le peuple a besoin d’une presse libre dans l’exercice de sa profession, surtout dans cette période de crise que traverse la nation guinéenne.
A quand la HAC bien structurée et raisonnable dans la prise de décision ?
Pour rappel, à la prise du pouvoir de la junte la HAC faisait partie des institutions qui avaient été dissoute par l’autorité militaire et quelques temps après, elle a été rétablie, mais pour quelle raison ? Sanctionner des journalistes qui dénoncent et qui mettent à nu des pratiques incohérentes de la junte militaire.
La HAC a besoin de se faire soigner pour sa crédibilité à l’égard des professionnels. La question que nombreux observateurs se posent, quelle est la réaction des structures professionnelles et syndicales de presse face aux agissements paranoïaque de la HAC ?
L’éveil des professionnels de la presse est imminent, au risque de voir des années d’efforts réduit en néant.
Morciré Camara Journaliste