Après leur voyage sur Kinshasa, dans le cadre des Jeux de la Francophonie avec (2) médailles remportées, la délégation guinéenne a été reçue jeudi dernier à la primature par Dr Bernard Goumou. L’objectif de la rencontre était de faire la présentation des médailles raflées par les (2) athlètes de la Guinée.Lauréate d’une médaille en argent en lutte 63kg, Camara Fatoumata Yarie a été rencontrée par la rédaction d’avenirguinee.org ce dimanche, 13 août pour parler de son parcours.
Dans sa prise de parole, elle a débuté par les conditions de leur participation aux Jeux de la Francophonie.
<< Vous savez, surtout en Afrique, c’est pas facile quand les athlètes de haut niveau voyagent. Et, mon parcours n’a pas du tout été facile mais, cette compétition, j’ai commencé à la préparer après le Championnat d’Afrique de lutte auquel j’ai participé en Tunisie. Depuis lors, j’ai commencé à préparer les jeux de la francophonie. Les conditions n’étaient pas comme ça, parce qu’on a pas eu un stage à faire. Ils ont organisé un camp d’entraînement en (RDC) mais, malheureusement la Guinée n’a pas pû participer. Parce que c’est un camp qui a été organisé pour les lutteurs qui pratiquent un sport difficile. Moi, je n’ai pas pû participé à ce stage en raison des choses qui se passent en Guinée…>>, regrette Yarie.
S’agissant de son combat à Kinshasa, en lutte africaine, Fatoumata Yarie s’exprime à cœur ouvert: << J’ai dépassé le niveau d’avoir peur face à mes adversaires. Ce n’est pas ma première compétition, j’ai participé à plusieurs compétitions, j’ai fait des compétitions de haut niveau de lutte, comme le championnat du monde, les jeux olympiques…Les jeux olympiques, ce sont les plus grandes compétitions. Une fois qu’un athlète de haut niveau participe à des compétitions pareilles, tu n’auras plus à avoir peur de ton adversaire. Moi, je n’ai pas peur de mes adversaires. Mais, parfois quand je ne suis pas les bonnes formations, j’ai un peu peur de ma performance et non de mon adversaire. J’ai toujours eu confiance en moi malgré les difficultés que je traverse dans mon pays >>, fait savoir cette lutteuse guinéenne.
Et de poursuivre, << en lutte libre, j’allais avoir la médaille d’or, parce que tout le monde connaissait déjà mon premier combat face à cette Canadienne… Malgré que j’ai mené 8-0, elle a eu la médaille d’or à ces jeux. Elle a pris la première place, supposons que j’ai rencontré les autres pays que je connais et que j’ai affronté je sais à 100 pourcent j’allais les battre. Et, affronter la Canadienne en finale j’allais décrocher l’or et ramené (2) médailles >>, dit-elle.
À propos de son aventure, Yarie déclare avoir << tiré des leçons à Kinshasa, des expériences avec détermination. Quand ils m’ont éliminé dans mon premier combat, la manière dont les choses se sont passées, je n’ai jamais suivi ces genres d’actions dans les autres compétitions. Je peux dire que ça m’a donné plus d’expériences et le pouvoir de me maintenir quand je mène un adversaire au cours de mon combat, comprendre évidemment que « oui » quand on fait face à un adversaire qui est de même origine que l’arbitre centrale, comment est-ce que je peux faire mes combats pour ne pas avoir de problème. Comme ce qui s’est passé à Kinshasa et ça m’a donné beaucoup d’expériences >>.
Interrogée sur le bilan du pays, avec 15 athlètes pour 6 disciplines, Fatoumata Camara dira que ceci : << pour que la Guinée espère que les athlètes ramènent des médailles, ils doivent les mettre dans les bonnes conditions. Parce qu’un athlète ne peut pas participer à une compétition alors qu’il n’a pas de kiné, pas de médecin, pas un coach qui le suis. Moi, j’ai beaucoup voyagé sans mon entraîneur. Mais, vu que j’ai fait les centres de haut niveau, je peux m’en sortir parce que je connais les règlements, je sais comment faire mes entraînements. Avec les autres qui n’ont pas encore fait de centres, ce n’est pas facile pour eux. Même Fatoumata Balley n’était pas partie avec son propre coach, c’est pour cela qu’elle n’a pas pû faire son propre record. Et, les athlètes qui sont partis, certains sont partis sans leur coach, certains ont été avertis en retard. Moi, le jour où j’ai
voyagé, c’est ce jour que j’ai été avertie >>, ajoute la lutteuse.
Alsény Savané pour avenirguinee.og
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