La France a accepté la demande des chefs militaires du Burkina Faso de retirer toutes ses troupes du pays.
Le Burkina Faso, qui lutte actuellement contre une insurrection djihadiste, affirme vouloir se défendre.
Il y a actuellement 400 forces spéciales françaises au Burkina Faso, qui n’ont qu’un mois pour partir.
L’année dernière, la France a également quitté le Mali voisin, où ses troupes avaient passé huit ans à combattre les militants islamistes.
La France a conservé des liens militaires étroits avec nombre de ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest et a aidé plusieurs d’entre elles à combattre les djihadistes actifs dans la région dans le cadre de l’opération Barkhane, désormais terminée.
Toutefois, le maintien de ses liens économiques a suscité un certain ressentiment à l’égard de son rôle, que la Russie a exploité.
Le Mali et la République centrafricaine travaillent désormais avec le groupe mercenaire russe Wagner.
Le Burkina Faso a démenti les informations selon lesquelles il allait également engager le groupe Wagner contre les djihadistes, mais une équipe de liaison des mercenaires s’est déjà rendue sur place, selon l’agence de presse AFP.
Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a confirmé que le gouvernement burkinabè avait envoyé une demande écrite pour le départ de ses troupes.
« Nous respecterons les termes de l’accord en honorant cette demande », a déclaré le porte-parole.
Le Burkina Faso est frappé par une insurrection qui dure depuis dix ans et qui a forcé près de deux millions de personnes à quitter leur foyer.
Plus récemment, des djihadistes présumés ont enlevé une soixantaine de femmes qui cherchaient de la nourriture dans le nord du pays. Au début du mois, les corps de 28 personnes abattues ont été retrouvés dans la ville de Nouna, dans le nord-ouest du pays. Elles ont depuis été libérées.
Depuis que le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir au Burkina Faso en septembre, de nombreuses spéculations ont circulé sur le fait qu’il pourrait commencer à travailler avec des mercenaires russes, ce que le Ghana voisin a qualifié de « navrant ».
Le capitaine Traoré a promis de reconquérir des territoires aux mains des djihadistes et d’organiser des élections démocratiques en juillet 2024.