Dans le but de renforcer les capacités professionnelles des chargés de communication des forces de défense et de sécurité de Conakry et de l’intérieur du pays en matière d’écriture journalistique à l’ère numérique et de traitement de l’information publique, la Direction de la DIRPA a organisé ce vendredi à Conakry un atelier de deux jours en collaboration avec la Haute Autorité de la Communication (HAC). Cet atelier visait à former des journalistes issus des forces de défense et de sécurité sur les thèmes « le traitement de l’information publique, l’écriture journalistique et l’ère numérique ».
C’est le directeur de cabinet du ministère de la Défense et de la Sécurité, accompagné de plusieurs officiers et sous-officiers, qui a lancé cette formation regroupant plusieurs journalistes des forces de défense et de sécurité de Conakry ainsi que de l’intérieur du pays, dans la grande salle de l’Amphithéâtre du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale.
Dans son allocution, le Directeur Général de la DIRPA, Anssoumane Toumane Camara, au nom de l’ensemble des travailleurs des forces de défense et de sécurité impliqués dans la communication et l’information, a rappelé le motif de cette formation qui, selon lui, permet à ces communicants de la « grande muette » de se conformer…
« Au niveau de la DIRPA, dans notre plan d’action opérationnel de cette année, la formation occupe une place de choix et plusieurs sessions de formation sont programmées. L’entame concerne le traitement de l’information publique et l’écriture journalistique à l’ère numérique. Ces deux thèmes sont d’actualité puisqu’ils constituent aujourd’hui des préoccupations dans toutes les salles de rédaction. Et si vous prenez la Guinée, la presse guinéenne à l’heure actuelle a deux défis majeurs: Le premier consiste à accompagner de manière responsable la transition qui doit aboutir à une Guinée nouvelle et donner un nouvel élan à la République. Dans cette action, la presse a un rôle à jouer, c’est l’une des motivations du choix de ces deux thèmes; La seconde motivation concerne la révolution numérique qui a tout bouleversé. Aucun secteur de la vie aujourd’hui n’échappe aux conséquences de la révolution numérique, mais particulièrement au niveau des médias, cette révolution a bouleversé les habitudes de la presse dans son ensemble », rappelle le DG Toumany, avant de se poser des interrogations.
« Comment résister à la tentation ? Comment faire face à la manipulation de l’information qui est d’actualité ? Et comment amener la presse à accompagner la transition vers une Guinée nouvelle ? Voilà des motivations qui nous poussent à mettre ces hommes et femmes de la communication et de l’information à l’école de la HAC pour que nous soyons des modèles pour l’ensemble des acteurs de la presse nationale », déclare-t-il.
Prenant la parole, le président de la HAC, Aboubacar Yacine Diallo, s’est réjoui de cette initiative.
« Je considère cette formation comme une contribution de la Haute Autorité de la Communication à l’endroit des forces de défense et de sécurité. Je voudrais me réjouir, au nom de notre institution, de constater la volonté affichée des forces de défense et de sécurité de faire connaître toutes leurs activités publiques et vous êtes des acteurs ».
En ce qui concerne la contribution de la HAC pour la réussite de cette initiative, il dira ceci:
« Chers participants, pendant ces deux jours, les commissaires de la haute autorité de la communication vous aideront à mieux appréhender les principes qui concernent la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Jusqu’à récemment, on vous appelait la grande muette, ceux qui agissent mais qui ne parlent pas. Vous avez décidé d’inverser le paradigme, non seulement vous agissez, mais vous communiquez. La difficulté à laquelle vous pouvez être confrontés est celle de discerner entre ce que vous aurez à diffuser et ce que vous aurez à cacher pour votre hiérarchie. J’espère que les formateurs trouveront les moyens pour vous aider à faire la différence. Il y a des informations que vous collecterez et que vous ne diffuserez pas, elles seront à la disposition de votre hiérarchie, et d’autres qui ont un caractère purement public et que vous diffuserez. Je voudrais également attirer l’attention des formateurs sur la nécessité de vous aider à vous intégrer utilement dans l’ère numérique, de manière à ce que vous trouviez votre place sans grand dégât. Car les réseaux sociaux sont utiles mais parfois nuisibles, et vous devriez faire la différence », a-t-il demandé.
Dans son discours d’ouverture, le directeur de cabinet du ministère de la Défense et de la Sécurité, le général de division David Haba, a salué cette initiative.
« En effet, cette session de formation de deux jours vise à outiller le personnel de l’information et de la communication des forces de défense et de sécurité afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans un monde médiatique aux multiples interrogations. Informer et communiquer en toute responsabilité et impartialité demeurent des défis majeurs de la presse de nos jours. Ce renforcement des capacités prôné par les autorités de la transition traduit de manière concrète les idées de rectification institutionnelle et de refondation de notre administration. Nous osons croire que la présente formation permettra à coup sûr à la DIRPA d’accroître les capacités rédactionnelles de son personnel et de mieux cerner les contraintes de la révolution numérique qui a opéré de profondes mutations dans tous les secteurs de la vie, notamment dans l’univers médiatique ».
Il faut noter que les travaux de cette formation de renforcement des capacités des journalistes de la DIRPA prendront fin ce samedi.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org