Après sa création par le CNRD, le parquet de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières(CRIEF) a tenu sa première conférence de presse, au ministère de la justice.
Après un exposé sur le contexte de la création, le fonctionnement et la statistique des dossiers reçus par la CRIEF, le procureur spécial de cette cour a touché le cas de l’ancienne ministre de l’enseignement technique, Zenab Dramé, citée dans l’affaire « Nabayagate ».
‘’ Vous le savez qu’elle n’est pas en Guinée mais, il y a une convocation régulière qui a été émise régulièrement à son domicile. Il a été signifié à son domicile et signifié à ses avocats. Je rappelle qu’elle a des avocats qui sont actuellement en Guinée. La date de la comparution arrivée, ses avocats sont venus voir la chambre pour leur faire savoir que leur cliente n’est pas en Guinée et qu’elle était convalescente. Qu’elle vienne ou pas, en tout état de cause, une procédure judiciaire est une procédure entière. Elle est entière parce qu’elle concerne les citoyens qui sont sur le territoire guinéen ou en dehors de la Guinée’’, dit-il.
Et de poursuivre, ‘’ Je voudrais rappeler que les personnes qui sont poursuivies, si elles sont en dehors de la Guinée et qu’on sent un refus catégorique de rejoindre leur pays, nous avons des coopérations judiciaires bilatérales et multilatérales. Dans ce cadre, nous n’avons pas de souci parce que nous savons que toute personne poursuivie par la CRIEF viendra répondre devant elle où on la fera venir. J’ai toujours dit aux avocats de faire en sorte que leurs clients viennent d’eux-mêmes répondre devant la cour… Mais, si on te fait venir, tu ne viendras qu’avec ceux qu’on te trouve avec. Donc, c’est mieux de venir soi-même pour mieux se préparer. Nous avons des mécanismes sérieux et objectif pour pouvoir faire venir des personnes qui sont guinéennes et qui sont poursuivies devant nos juridictions’’ souligne Aly Touré.
Il faut signaler qu’à date, la cour a 28 dossiers en instance dont 2 sont en jugement et 26 en instruction. Des personnes physiques inculpées au total sont 114 dont 106 en liberté et 08 en détention. 07 personnes morales sont également inculpées par la CRIEF.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.net/org.
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