La Sous-préfecture de Kourémalé est située à la frontière guinéo-malienne, à 85 kilomètres du chef-lieu, la préfecture de Siguiri. Dans cette localité, l’activité minière passe avant la scolarisation des enfants. L’éducation n’est nullement la priorité, a constaté le correspondant d’avenirguinee.org sur place.
Avec plus de 15 000 habitants, cette zone frontalière ne dispose qu’une seule école primaire construite en 1966. Pis, elle ne dispose d’aucun collège public. Et, chaque année, les admis à l’examen d’entrée en 7ème année sont obligés d’aller en République du Mali pour faire des études secondaires. De surcroît, il n’y a par ailleurs qu’une seule et unique école privée d’enseignement général du primaire au collège. Et, faut-il noter que par manque de moyens, ce n’est pas tout le monde qui peut se donner le luxe d’inscrire son enfant dans cette école.
Ce manque de collège public occasionne d’une manière générale la fuite des cerveaux car, avec le départ de ces élèves guinéens pour les écoles du Mali, ce sont des cadres maliens qui sont en train d’être formés.
Plusieurs parents d’élèves n’ayant pas les moyens d’inscrire leurs enfants dans l’unique école privée regrettent que ces derniers soient formés du côté du Mali.
Selon nos informations, plusieurs missions de l’éducation visitent chaque année la localité de Kourémalé. Et, pour la plupart, elles tiennent des promesses qui peinent à être réalisées.
Face à cette situation déconcertante, parents et élèves appellent les autorités guinéennes à œuvrer dans le but de stopper cet exode, cette fuite des cerveaux, à travers la construction des collèges publics à Kourémalé. Car, « avec le départ de ces élèves Guinéens pour les écoles du Mali, ce sont des cadres maliens qui sont en train d’être formés ».
Depuis Kourémalé, Alseny Philip Condé pour avenirguinee.org