Dans une nouvelle tragédie pour les agriculteurs de la région, un violent incendie a réduit en cendres un champ d’ananas de 60 000 pieds à Laamikhouré, un secteur de la sous-préfecture de Molota, dans la préfecture de Kindia. Aboubacar Mabinty Camara, également connu sous le nom de Titi, le propriétaire du champ, attribue cet incendie à un charbonnier.
« J’ai reçu la terrible nouvelle la semaine dernière : mon champ d’ananas, composé de 60 000 pieds, avait été ravagé par les flammes. Lorsque je suis arrivé sur les lieux après que le conservateur de la nature eut mené son enquête, il a été établi qu’un feu issu d’un four à charbon s’était propagé jusqu’à mon champ. Malheureusement, je n’ai pu identifier le propriétaire du four à charbon. Cependant, le conservateur de la nature et le chef de secteur m’ont assuré que la personne responsable n’était pas loin. J’ai immédiatement porté plainte auprès des autorités agricoles et de la section des forêts et de la faune », a expliqué M. Camara.
Les agriculteurs de la région, souvent touchés par des incendies, sont parfois accusés d’être responsables de leurs propres pertes. M. Camara rejette catégoriquement ces allégations. « C’est profondément douloureux si certains pensent ainsi. Après avoir investi 13 mois de dur labeur dans ce projet, il est impensable qu’un agriculteur puisse intentionnellement mettre le feu à son propre champ. Ce n’est pas le but pour lequel nous travaillons, surtout en tant qu’ingénieurs agro-économistes. Nous nous battons pour survivre, et non pour causer des pertes dévastatrices. Si nous avions un soutien adéquat de l’État, la situation serait bien différente », a-t-il déploré.
Suite à cet incident, le chef de secteur de Laamikhouré, Aboubacar Soumah, a exprimé son intention de prendre des mesures préventives pour éviter de nouveaux accidents. « Ce qui s’est passé ici est profondément regrettable. Ces travailleurs sont venus pour contribuer à l’économie locale, et non pour subir de telles pertes. Nous avons l’intention de désherber les herbes sèches autour des champs dans un avenir proche afin de réduire les risques d’incendie », a-t-il déclaré.
Il est important de souligner que M. Camara, le propriétaire du champ, travaille avec plusieurs personnes qui lui ont fait confiance en raison de ses compétences et de son expérience dans la culture de l’ananas.
Fodé Camara pour avenirguinee.org