Suspendu ce dimanche 24 novembre 2024 par la notabilité de Kankan, El Hadj Karamo Bangaly Kaba, premier Imam de la grande mosquée, a décidé de ne pas se plier à cette décision.
Lors d’une rencontre avec des journalistes tenue ce lundi 25 novembre à son domicile situé au quartier Timbo, le Grand Imam a contesté la légitimité de sa suspension. Il a affirmé que le Sotikèmo (chef coutumier) n’a aucun pouvoir pour le suspendre, à moins qu’il ait enfreint les principes qui justifieraient une telle décision. Il a également confirmé qu’il dirigera la prière du vendredi prochain.
« Je tiens à préciser que je n’ai pas été suspendu par la Ligue islamique. La preuve en est que ce vendredi, je serai à la mosquée pour la prière. Un Sotikèmo ne peut suspendre un Grand Imam sans critères ni preuves. Ce problème n’est pas récent. Il remonte au mois de Ramadan dernier et résulte principalement d’un conflit d’intérêts, de querelles insignifiantes et d’un règlement de compte », a-t-il déclaré.
Face aux accusations selon lesquelles il chercherait à imposer son fils Kalou comme son successeur, El Hadj Karamo Bangaly Kaba a fermement démenti ces rumeurs :
« À aucun moment je n’ai dit que mon fils Kalou devait me succéder. Mon fils a été exclu des activités de la mosquée par le comité de gestion. Il n’était qu’un technicien chargé de la sonorisation. Jamais je n’ai évoqué sa succession », a-t-il clarifié.
Le Grand Imam a pointé du doigt la notabilité locale, qu’il considère comme responsable de tout incident qui pourrait survenir ce vendredi à la grande mosquée de Kankan.
Cette situation, qui semble mêler tensions sociales et conflits d’autorité, reste à suivre de près.
Affaire à suivre…
Fodé Camara pour Avenirguinee.org