Suite à une déclaration, la Fédération Guinéenne de Football, sous tutelle du CONOR, a annoncé la nomination de l’international guinéen, Kaba Diawara, à la tête du Syli National de Guinée.
Avec un total de 4 candidats, Kaba Diawara a réussi à se démarquer de ses concurrents, pour une durée de 2 ans de services avec pour objectif : faire qualifier la Guinée à la CAN 2023, Côte d’Ivoire.
Le Journaliste Sportif et administrateur général du site Africasport.org, Hamidou Kibola s’est exprimé au micro d’avenirguinee.net, pour analyser ce choix du comité de normalisation (CONOR).
« Dans la déclaration qu’il a lue, je pense qu’il y a une certaine logique, parce qu’il a parlé de la proposition financière. Vous savez que l’État guinéen est un mauvais payeur dans le domaine sportif, tous sports confondus. Donc, si vous avez un entraîneur qui vous coûte moyen par rapport à d’autres qui peuvent prétendre à des montants assez considérables, je pense qu’à partir de là vous pouvez le prendre. Deuxièmement, c’est ce côté diplôme. Plusieurs observateurs estimaient que Kaba n’avait pas un diplôme à partir de quoi il peut être sélectionneur d’une équipe nationale de football. Maintenant, on nous apprend qu’il est détenteur d’une Licence UEFA Pro A, il est même détenteur d’un diplôme universitaire management sportif. Je pense que c’est une bonne chose et surtout il est dans un projet aujourd’hui qu’il faut saluer », dit-il.
Et de poursuivre, « Il y a plusieurs années, la Guinée courrait derrière plusieurs binationaux pour leur faire venir au sein de son équipe nationale. Malheureusement ça n’a pas été chose faite à l’époque. Il a fallu attendre l’arrivée de Kaba Diawara à la tête de cette équipe pour qu’on puisse mettre la main sur quelques-uns de ces éléments. Et, aujourd’hui, il est encore dans cette démarche de permettre à la Guinée d’avoir d’autres binationaux qui vont rejoindre cette équipe du Syli National de Guinée pour qu’elle soit bien étoffée, afin qu’on puisse espérer avoir des bons résultats ».
S’agissant du choix effectué, Hamidou répond : « Je ne saurais vous le dire. Parce que, je n’ai pas participé aux travaux qui ont débouché sur le choix de Kaba Diawara. Mais, on savait effectivement qu’il y avait 4 postulants. Le meilleur est-il ? je ne saurais le dire mais, je pense qu’il faut respecter le choix du comité de normalisation surtout que dans la déclaration, le vice-président a dit que Kaba Diawara est celui qui peut aider le CONOR à atteindre les objectifs de performances derrière cette équipe du Syli National ».
« Après, sur le plan de diplôme, vous avez quand-même Lappé Bangoura qui a ramassé pas mal de diplômes en termes de vécu. Egalement, on sait que Lappé a commencé avec les clubs guinéens (l’AS Kaloum, le Horoya etc…) il est parvenu a accouché plusieurs équipes nationales de catégories inférieures, je pense que la plus illustrative reste l’équipe locale avec laquelle il a fait trois CHAN, dont deux résultats qui permettent à la Guinée de continuer à rêver le titre au niveau de cette compétition. Mais, c’est le choix du CONOR qu’on va tous respecter tout en espérant que celui qui a été choisi sera à la hauteur des attentes du public sportif guinéen ».
En ce qui concerne les défis qui attendent le nouveau sélectionneur, le journaliste sportif les égrène en ces termes : « Ce qu’il faut s’attendre d’abord, c’est la constitution de l’équipe. Bâtir une équipe digne de ce nom, parce que nous sommes dans une poule ou les chances sont égales (l’Egypte, l’Ethiopie et le Malawi). Et, le Malawi, vous savez que lors notre premier match pendant la précédente Coupe d’Afrique des Nations, ça été tout à fait difficile pour nous de battre cette équipe. Donc, si Dieu faisant les choses qu’on se rencontre encore pendant ces éliminatoires pour deux matchs, je pense qu’il faut bâtir une équipe maintenant là. Parce que les éliminatoires commencent fin mai debut juin. Les chantiers sont énormes, je pense que le premier chantier, c’est la constitution d’une équipe digne de ce nom pour jouer les deux premières journées. Le deuxième chantier, c’est créer ce climat de confiance entre le public sportif et l’équipe nationale de Guinée. On sait que pendant les éliminatoires pour la Coupe d’Afrique passé au Cameroun, ça n’a été pas facile pour la Guinée, on pouvait terminer premier malheureusement on a fini deuxième avec toutes les difficultés. Cela fait qu’il y a un climat de méfiance aujourd’hui entre le public sportif et cette équipe du Syli National. Mais, quand il y a des résultats, vous savez que les guinéens aiment cette équipe alors il faut continuer à travailler pour qu’il y ait de résultat s’il y’a de résultat je pense que ça va amener le public à continuer à supporter l’équipe », a-t-il souligné.
Alsény Savané pour avenirguinee.net
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